Il a annulé la session extraordinaire du comité central du FLN,Belkhadem trahit sa panique

Il a annulé la session extraordinaire du comité central du FLN,Belkhadem trahit sa panique
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Les redresseurs, qui sont encore loin de s’être avoués vaincus, comptaient mettre à profit cette rencontre pour imposer de nouveau le vote d’une motion de retrait de confiance à leur secrétaire général. Le fait que ce dernier se soit rétracté met en évidence sa panique, ainsi que son incapacité à rééditer le même «exploit» qui lui avait fait passer de «force» le cap de la session ordinaire de cette instance durant le mois de juin passé. Finalement, et comme le prédisait Boudjemaâ Haïchour, chef de file des redresseurs, Abdelaziz Belkhadem, secrétaire général du FLN, a bel et bien décidé de ne pas convoquer une session extraordinaire du comité central de ce parti. La tradition, pourtant, veut que cette instance, souveraine entre deux congrès, le soit systématiquement à la veille de chaque rendez-vous électoral. La rétractation de Belkhadem, dès lors, trahit forcément sa peur-panique, estiment bon nombre d’observateurs, de voir ses détracteur réussir là où il les avait fait échouer de justesse, en recourant à la force, ainsi qu’à des procédés pour le moins discutables. Lors de la session ordinaire du CC du FLN, qui avait eu lieu au mois de juin passé, Belkhadem s’était personnellement engagé devant les sages de ce parti à aller vers le vote d’une motion de retrait de confiance. Il faut dire qu’il n’avait vraiment pas le choix puisque le nombre de ses détracteurs excédait de loin celui de ses partisans, ce qui l’a carrément empêché d’accéder à la tribune pour présider cette rencontre. Finalement, en agissant de la sorte, Belkhadem ne faisait que ruser, puisqu’il avait oeuvré à gagner du temps en attendant l’arrivée de renforts musclés (comme il l’a reconnu personnellement lors d’une conférence de presse) qui lui ont permis de dominer par la force ses détracteurs, avant d’annoncer la clôture de la session sans même qu’elle ne se soit ouverte. Entre-temps, il avait même fait voter des étrangers au parti, ou à tout le moins des gens qui ne sont pas membres du CC, le refus que cette fameuse motion ne soit proposé à adoption. Ce sont là des raisons largement suffisantes qui permettent d’expliquer pourquoi Belkhadem, qui n’hésite plus à afficher dans le privé ses prétentions présidentielles, fera absolument tout pour ne pas risquer de perdre le contrôle du FLN, cette fantastique machine électorale dont il compte se servir pour accéder au pouvoir. En revanche, et dans le but de sauver la face, Belkhadem a l’intention de convoquer ce qu’il a qualifié de «conférence des cadres». Il aura tout loisir d’y mettre du tout-venant, à cette condition près que tous les participants lui soient dévoué corps et âme. Une pareille conférence ne risque donc pas de faire diversion puisque les détracteurs de Belkhadem, eux, sont en train d’animer des conférences régionales dans le but d’aboutir à une sorte de coordination nationale, largement représentative, et qui aura donc beaucoup de chance de faire concurrence au CC, d’autant que beaucoup de ses membres devraient également en faire partie.

Wassim Benrabah