Il a affirmé que l’Algérie vit une crise multidimensionnelle, Benflis veut réhabiliter le FIS

Il a affirmé que l’Algérie vit une crise multidimensionnelle, Benflis veut réhabiliter le FIS
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C’est dans une salle archicomble et acquise qu’Ali Benflis fait son entrée pour y tenir son deuxième meeting de la journée au centre culturel Ali Zaâmoum dans la wilaya de Bouira.

Il entamera son intervention sur un ton passionnel. « L’Algérie est triste, l’Algérie a mal, elle pleure. Aidez-moi à la sauver, à rassembler le peuple sans exclusion aucune », clame-t-il. Car « l’exclusion n’unit pas et la marginalisation divise. Je suis nationaliste, démocrate et islamiste. » Et d’ajouter : « cela fait 5 ans que nous débattons dans une crise multidimensionnelle». Une crise qui était d’abord politique, explique le candidat. Laquelle « a exclu une partie de la population lui interdisant toute activité politique », en allusion au parti dissous. Mais s’il est élu à la magistrature suprême, il s’engage « à ouvrir grandes les portes pour permettre à tous l’exercice de la politique. Un engagement qui résonne comme un appel du pied au parti dissous qu’il veut réhabiliter

La crise l’est aussi économique pour l’ex-chef du gouvernement. « Parce que nous n’avons pas fait les bons choix ». Elle est également institutionnelle parce qu’ « il y a absence de légitimité et c’est la fraude qui règne en maître ». « C’est la raison pour laquelle qu’un changement pacifique s’impose. Un changement qui vienne avec du neuf». Le candidat s’en prendra à ses adversaires qu’il pense déranger parce qu’il « n’est pas adepte de la fitna », comme il l’a signalé.

Abordant le volet de la corruption, il dira que c’est grâce aux Italiens que « nous avons appris le scandale de Sonatrach. Cela ne peut plus durer », lance-t-il. Non sans affirmer de manière catégorique que « si les jeunes ne sont pas dans les centres de décision, l’Algérie ne se relèvera pas ». Une jeunesse à laquelle il promet de remettre le flambeau en affirmant qu’il est venu, si les Algériens lui font confiance, pour mettre à exécution son programme et rentrer chez lui. C’est-à-dire qu’il ne fera pas plus d’un seul mandat. « Je ne suis pas un homme de pouvoir », a-t-il affirmé, non sans comparer l’actuel pouvoir « à la carcasse d’une vieille voiture, mais dont le moteur fonctionne en turbo ».

Se faisant plus concret, Ali Benflis s’est engagé à prendre en charge les personnes aux besoins spécifiques, à commencer par leur enseignement par la création d’écoles spécialisées. Comme il a promis d’augmenter leur actuelle pension qu’il juge « honteuse ».

Pour les patriotes et les gardes communaux, il a promis d’ouvrir le dossier et engager un dialogue avec les concernés pour régler définitivement le problème. « Cela entre dans le cadre de la réconciliation nationale », a-t-il précisé.

De notre envoyée spéciale Faouzia Ababsa