Il a accusé les opposants au 4e mandat d’«anti-démocrates» Amara Benyounès cible les internautes

Il a accusé les opposants au 4e mandat d’«anti-démocrates» Amara Benyounès cible les internautes

Le SG du MPA, Amara Benyounès, a qualifié le rassemblement des citoyens qui ont manifesté hier, contre un quatrième mandat d’Abdelaziz Bouteflika, «d’anti-démocratique ». La réaction des internautes algériens ne s’est pas fait attendre : «On en parlera après le départ de vos tuteurs Monsieur le Républicain ».

Le patron du Mouvement populaire algérien, a tenu, hier, une rencontre avec ses militants au même moment où un rassemblement était organisé à la place Audin, à Alger, pour dénoncer le mandat de trop du président sortant.

Amara Benyounès, qui voit derrière une action, pourtant purement citoyenne, un parti politique qu’il ne cite pas nommément, qualifie ce rassemblement qui a mobilisé différentes tranches de la société «d’antidémocratique ». Avant de formuler cette phrase «assassine pour le jeune Etat qu’est l’Algérie», et «la démocratie elle-même», comme ont réagi des internautes, le SG du MPA parlera de «plusieurs coups d’Etat avortés contre la personne d’Abdelaziz Bouteflika».

Après que la vidéo, dans laquelle celui qui est notamment ministre de l’Industrie faisait la promotion d’un quatrième mandat, fut largement partagée sur les réseaux sociaux, les réactions ont tout de suite suivi. «Cela va de soi pour un opportuniste politique qui veut conserver son poste de ministre», ironise un internaute avant qu’un autre n’ajoute une couche : «C’est qu’il sait très bien que son avenir politique prendra fin avec le départ de Bouteflika.» Mais ce qui semble choquer le plus les internautes algériens ne réside pas dans le soutien d’Amara Benyounès à un quatrième mandat. C’est plutôt sa condamnation d’un rassemblement de citoyens qui ont aussi le droit d’être contre une «présidence à vie».

A ce qu’il a qualifié de «rassemblement anti-démocratique», sur les réseaux sociaux on peut lire : «Ironie de l’histoire ou ironie du sort… celui-là même qui scandait dans les années 1990, dans la rue aux côtés de Khalida Toumi : pouvoir assassin, condamne une autre génération qui sort dans la rue pour crier son désarroi». Ce à quoi une cyber-activiste conclut : «On en parlera après le départ de vos tuteurs monsieur le républicain… J’espère que vous n’allez pas encore une fois changer de veste. L’histoire le retiendra».

M.M.