Hamza Ikram est mort. Il est parti sans avoir tout fait.
Il a laissé derrière lui une panoplie de rêves sans pour autant avoir réalisé l’essentiel.
Il avait tout d’un jeune, notamment l’amour de la vie. Avant-hier, il a été enterré, tard dans l’après-midi, au cimetière de Sidi Aïssa, perché sur le mont de l’Edough, en face de la mer qui l’a emporté à la fleur de l’âge, à 32 ans.
Tour à tour, son cercueil a été porté par les membres de sa famille et ses amis venus l’accompagner à sa dernière demeure.
Il n’y avait ni les autorités locales, ni les gardes-côtes, ni les représentants des partis politiques et encore moins ceux de la société civile.
Il n’y avait que sa famille, ses amis et quelques autres jeunes harraga qui n’ont pas réussi à réaliser ce rêve sarde tant convoité par Ikram.
Ils sont tous venus pour lui rendre hommage à leur manière. « C’était un brave garçon. Généreux, il n’a jamais offensé personne. Il était très estimé par ses pairs, encore plus par ses aînés », témoigne Salim, ami du quartier venu assister aux funérailles.
« Oui, il était bien cela ! La voix de toute la jeunesse algérienne », ajoute Halim, un autre jeune harraga dont la tentative avait avorté.
M. F. G.