IGF : Djoudi fait son bilan

IGF : Djoudi fait son bilan
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L’Inspection générale des finances (IGF) a effectué 36 missions de contrôle au niveau du secteur économique durant les deux dernières années et a notifié 177 rapports de contrôle touchant d’autres types d’établissements uniquement au cours de l’année 2010.

L’information a été communiquée par le ministre des Finances, Karim Djoudi, qui intervenait, hier à l’ouverture des 5èmes Assises des cadres et inspecteurs de l’IGF. Sans vouloir donner d’amples détails sur le contenu et les conclusions de ces missions, le ministre s’est contenté de dire que l’IGF a effectué pas moins de 36 missions de contrôle au niveau du secteur économique durant les deux dernières années.



En revanche, Karim Djoudi a expliqué que cette «sollicitation plus accrue» de l’inspection pour le contrôle et l’audit des Entreprises publiques économiques (EPE) est le fruit des récents amendements réglementaires qui ont permis l’élargissement du champ d’intervention de cette structure au secteur économique.

Il importe de souligner dans ce sens qu’à l’effet d’accompagner la volonté affichée des pouvoirs publics en vue d’accentuer la lutte contre la corruption et la dilapidation des deniers publics qui ne cessent de gangrener les sphères économiques et administratives, une carte blanche a été donnée à l’IGF en renforçant ses prérogatives et ses champs d’interventions. Pour rappel, une ordonnance promulguée en février 2008, a renforcé les structures de l’IGF et élargi ses missions aux EPE.

Mais les conditions et les modalités de contrôle et d’audit de gestion de ces entreprises par l’IGF n’ont été fixées qu’en mars 2009. Pour les autres interventions de l’IGF, touchant différents types d’établissements, Karim Djoudi a souligné que l’année 2010 a enregistré, à elle seule, la notification de 177 rapports de contrôle «de qualité nettement supérieure par rapport à la période antérieure».

Les dépenses publiques colossales engagées dans le cadre du programme d’investissements publics (2010-2014), appellent les institutions de contrôle, notamment l’IGF, à jouer «un rôle prépondérant dans la rationalisation budgétaire, la sécurisation des fonds publics et la lutte contre la corruption», a-t-il tenu à rappeler.

D’ailleurs, les saisines «en nombre sans cesse croissant» parvenant des autorités habilitées portant sur des dossiers «parfois très sensibles» sont, soutient l’argentier du pays, une «marque indéniable de la confiance placée par les pouvoirs publics en cette institution ». Karim Djoudi a appelé également les cadres de l’IGF à «anticiper sur la mise en application des nouvelles normes et procédures des systèmes budgétaires et du nouveau système comptable financier ».

Les assises annuelles de l’IGF, dont les travaux se déroulent à huis clos, sont consacrées à l’examen du bilan de la feuille de route 2009-2010, au programme d’actions pour 2011 et 2012 ainsi qu’à la présentation d’un «manuel de procédures».

Ce manuel, une fois formalisé et validé, constituera «un instrument privilégié pour une meilleure conduite des missions » de l’Inspection, s’est félicité le ministre. Il est nécessaire de rappeler que le gouvernement avait introduit en 2010 plusieurs amendements législatifs visant la lutte contre les diverses formes de dérives et malversations liées à la gestion des fonds publics.

Pour ne citer que cela, les pouvoirs publics ont procédé à la révision de la loi relative à la lutte contre la corruption et du code des marchés publics, le renforcement de la Cour des comptes, l’amendement des lois sur la monnaie et le crédit et sur les infractions de change ainsi que l’élargissement du contrôle au sein du ministère des Finances.