Identification des victimes du crash de l’avion ukrainien à Tamanrasset, Les raisons d’un retard

L’opération d’identification des victimes du crash de l’avion ukrainien dans la wilaya de Tamanrasset, survenu le 30 août dernier, qui a causé le décès des membres de l’équipage ukrainien, composé de neuf personnes, n’est toujours pas finalisée.

« L’identification est toujours en cours. Du côté de la Gendarmerie nationale, les experts de l’INCC ont clôturé leur mission principale qui consistait en l’identification des corps carbonisés et des lambeaux de chair des restes humains. On attendait juste les prélèvements de référence qui devaient parvenir de l’Ukraine », a précisé, hier, un cadre de l’INCC. En effet, les experts algériens ont reçu récemment quelques prélèvements. « Les autorités ukrainiennes ont transféré des prélèvements des proches de certaines victimes pour une comparaison des ADN », a précisé l’officier supérieur, chose qui a retardé le processus d’identification.

En l’absence d’une convention judiciaire entre l’Algérie et l’Ukraine, les autorités algériennes ont dû, par le biais du ministère des Affaires étrangères, recourir au protocole d’Interpol sur l’identification des personnes. Les experts de l’INCC, se sont déplacés sur le lieu du crash quelques heures après l’accident et ont réussi à collecter les restes cadavériques et des objets des victimes. « Des examens ont été également faits, ce qui a permis une identification préliminaire des victimes, mais il faut effectuer une approche, soit une forme de comparaison entre les résultats réalisés par nos experts et les prélèvements des proches des victimes. Cela permet des résultats fiables », a encore précisé l’expert de la GN. Par ailleurs, l’enquête judiciaire sur les circonstances de cet accident se poursuit toujours au niveau du parquet de Tamanrasset en coordination avec le pôle judiciaire spécialisé de Sidi M’hamed à Alger.

Les enquêteurs de la section de recherches du Groupement territorial de la GN de Tamanrasset ont procédé à des investigations en coordination avec des experts de l’INCC ainsi que ceux du Haut-Commissariat de l’énergie atomique afin de déterminer la nature des produits chargés à bord de l’avion. Selon un rapport préliminaire, la surcharge serait à l’origine du crash. « Il s’agit de déchets », a noté le rapport. Il est à signaler que l’avion relevant de la compagnie aérienne Ukraine Air Alliance avait perdu le contact avec la tour de contrôle de l’aérodrome de Tamanrasset trois minutes après son décollage, soit à 1h44 GMT. L’aéronef, de type Antonov 12, assurait un vol cargo de Glasgow (Ecosse) vers Malabo (Guinée équatoriale), avec plusieurs escales techniques dont les aéroports de Ghardaïa et Tamanrasset.

Neïla B.