Après l’affaire de l’écrivaine Zineb Mellizi, arrêtée puis relâchée pour un commentaire critiquant la gestion d’organismes liés à Ibtissem Hamlaoui. Deux militants du Croissant-Rouge algérien relancent la polémique avec de nouvelles révélations.
Les récentes déclarations des deux militants du Croissant-Rouge algérien, Yacine Ben Chetah et Hadjera Zeitouni, originaires de Skikda, ont déclenché une vive controverse à travers le pays.
Pressions sur les militants : Accusations et réactions
Dans un live de près de deux heures, Ben Chetah a affirmé avoir été soumis, avec d’autres bénévoles, à des pressions, humiliations et traitements inappropriés lors de leur audition, après une plainte déposée contre eux par la présidente du Croissant-Rouge algérien, Ibtissem Hamlaoui.
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Selon lui, l’enquête aurait été entachée de « pratiques illégales » et d’interventions extérieures destinées à influencer le cours de la procédure. Des affirmations appuyées par la journaliste Hadjera Zeitouni, qui a également dénoncé des conditions d’interrogatoire « dures et inhumaines ».
Accusations de pressions judiciaires et appels à la transparence
Les deux militants ont accusé la présidente du Croissant-Rouge d’ingérence dans la justice et d’abus d’influence, suscitant une onde de réactions parmi les observateurs et les médias.
De nombreux journalistes et défenseurs des droits ont appelé à l’ouverture d’une enquête impartiale afin de préserver la crédibilité d’une institution humanitaire nationale.
Le commentateur sportif Hafid Derradji a écrit :
« L’État de droit est face à un nouveau test. Ce qui a été révélé impose une enquête urgente et transparente pour protéger la réputation d’une institution historique. »
La journaliste Leïla Bouzidi a, de son côté, estimé que :
« Si les propos de Yacine Ben Chtah sont avérés, nous faisons face à un scandale légal et moral d’une extrême gravité. »
Même ton chez le journaliste Oussama Wahid, pour qui cette affaire représente une « boule de neige judiciaire » qui risque d’ébranler la confiance du public.
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Des avocats et des défenseurs des droits humains se sont également exprimés. L’avocat Toufik Hichour a qualifié la situation de « véritable dérive », soulignant que ces pratiques « remettent en question le respect de la loi et les garanties fondamentales des citoyens ».
Sa consœur Latifa Dib a pour sa part appelé à une intervention rapide des autorités, déclarant :
« Il faut préserver la réputation de la justice algérienne et celle de l’Algérie elle-même. »
Appel à l’intervention présidentielle
Face à la montée des réactions, plusieurs voix, parmi lesquelles des militants, journalistes et juristes, appellent désormais le président Abdelmadjid Tebboune à ordonner une enquête indépendante sur les accusations visant la présidente du Croissant-Rouge.
Selon les observateurs, cette affaire dépasse le simple cadre administratif et met en lumière des questions de transparence, d’éthique et de liberté d’expression au sein des institutions publiques. Jusqu’à présent, Ibtissem Hamlaoui n’a pas réagi publiquement aux accusations portées contre elle.
Il convient de rappeler qu’elle bénéficie de la présomption d’innocence, principe fondamental de tout État de droit, tant qu’aucune décision judiciaire ne vient confirmer les allégations évoquées.
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