Ibrahim Boubacar Keïta a prêté serment La nouvelle ère malienne

Ibrahim Boubacar Keïta a prêté serment La nouvelle ère malienne
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Le nouveau président malien, élu le 11 août, à une confortable majorité, a pris les rênes d’un pays meurtri par une crise politique et sécuritaire qui a failli emporter l’Etat-nation.

Dans une cérémonie solennelle, organisée dans la capitale malienne en présence de son prédécesseur, Diacounda Traoré, des responsables politiques et militaires maliens et des diplomates en poste, Ibrahim Boubacar Keita, familièrement appelé IBK, a juré fidélité pour le « régime républicain », le respect des « acquis démocratiques » et la défense de l’indépendance, de l’unité nationale et de l’intégrité territoriale ébranlés par la déferlante terroriste.

Fait remarquable, la présence dans la salle de son adversaire battu au second tour, Soumaila Cissé, l’ancien Président renversé en mars 1991 par le coup d’Etat, Moussa Traoré, et le Premier ministre de transition du président Amadou Toumani Touré, destitué en mars 2012, Cheïkh Modibo Diarra. Mis sur les rails, le nouveau Mali signe la fin de la transition de la plus belle manière, en s’inscrivant résolument dans une démarche rassembleuse et consensuelle de sortie de crise.

C’est que les défis ne manquent pour enraciner le processus de normalisation et de retour à l’ordre constitutionnel. Présenté comme « l’homme de la situation », au regard de sa longue expérience de diplomate, ministre, Premier ministre, président de l’Assemblée nationale et président du parti Adema, le nouveau président hérite d’un pays sorti exsangue de la dure épreuve terroriste. Face aux défis de la reconstruction et de la stabilité, IBK veut réussir le pari de la réconciliation malienne.

LG Algérie

Dans sa première déclaration publique, après la proclamation de sa victoire, il s’est défini comme « le président de la réconciliation », en se fixant les priorités de rétablissement de l’Etat de droit, le renforcement de l’armée, la lutte contre la corruption et le développement économique et social. « Ma première tâche dès le 4 septembre (jour de l’investiture) sera le rassemblement de tous les Maliens et de toutes les Maliennes sans exclusive aucune, autour des idéaux de paix et de tolérance. Nous ferons une démocratie apaisée », a-t-il déclaré. Le cap est donc mis sur « une nouvelle ère, pleine de promesses et de défis pour un Mali nouveau ». L’espoir d’un Mali meilleur se lève à Bamako.

Larbi Chaabouni1