IBM s’inspire de l’ADN pour concevoir des microprocesseurs

IBM s’inspire de l’ADN pour concevoir des microprocesseurs

microprocesseur-ibm_444.jpgLe groupe informatique américain IBM a annoncé mardi qu’il étudiait la structure des molécules d’ADN, appelée « origami » ADN, en vue de s’en inspirer pour concevoir une nouvelle génération de circuits intégrés de taille extrêmement réduite.

Le groupe d’Armonk (nord-est) collabore avec des chercheurs de l’Institute of Technology, en Californie, pour développer des techniques permettant d’élaborer des circuits intégrés basés sur la structures de chaînes d’ADN, ce qui permettrait d’obtenir les puces les plus petites et plus puissantes jamais vues.

« Cette structure offre une manière potentielle de fabriquer des éléments d’une dimension mesurable en nanomètres. Le secteur s’efforce toujours de rendre les puces plus petites, car cela ouvre de larges perspectives », a souligné Bill Hinsberg, responsable de la lithographie au centre de recherche d’IBM d’Almaden en Californie.

L’industrie des microprocesseurs continue de se référer à la « loi de Moore », du nom d’un co-fondateur du groupe américain Intel, qui postule que le nombre de microprocesseurs pouvant être placés sur une seule puce double tous les deux ans, reflétant ainsi une croissance exponentielle de la complexité et de la miniaturisation des composants.

Des techniques moins coûteuses et plus performantes

La lithographie est la technique utilisée actuellement pour fabriquer des microprocesseurs, dont la taille a été réduite jusqu’à 22 nanomètres (nm).

Selon IBM, l' »origami ADN » pourrait permettre de fabriquer des composants de seulement 6 nm en accroissant leur capacité de stockage et leur rapidité.

Par ailleurs, la technique de fabrication pourrait être moins onéreuse que les techniques employées actuellement, assure le groupe.

« Cela prend plusieurs années, mais une fois que vous avez compris comment le faire (élaborer un microprocesseur par mimétisme avec l’ADN), cela n’est pas si difficile », a commenté un chercheur d’IBM, Greg Wallraff.