IATF 2025 : des rencontres clés à Alger pour l’avenir économique de l’Afrique

IATF 2025 : des rencontres clés à Alger pour l’avenir économique de l’Afrique
IATF 2025

En prélude à la 4e édition de la Foire commerciale intra-africaine (IATF 2025), qui se déroule du 4 au 10 septembre à Alger, l’Algérie a marqué le coup d’envoi de l’événement par une série de rencontres diplomatiques de haut niveau, témoignant de la volonté continentale de renforcer la coopération économique intra-africaine.

Le ministre algérien du Commerce extérieur et de la Promotion des exportations, Kamel Rezig, a été au cœur de ces échanges stratégiques.

Rencontres de haut niveau à Alger : l’Algérie renforce les liens commerciaux africains

Mardi 2 septembre, à l’aéroport international Houari-Boumédiène, le ministre Kamel Rezig a personnellement accueilli plusieurs membres de délégations africaines, illustrant l’importance que l’Algérie accorde à la diplomatie économique.

Parmi les figures de proue, la vice-présidente de la République de Namibie, Lucia Witbooi, a été reçue avec les honneurs. Sa présence souligne le niveau d’engagement de la Namibie dans cette foire, mais aussi l’importance croissante des relations algéro-namibiennes dans le cadre des échanges sud-sud.

IATF 2025 : Rezig accueille la vice-présidente de la République de Namibie

Rencontre avec la République du Congo : vers des partenariats renforcés

Parmi les rencontres marquantes, celle avec Claude Alphonse Nsilou, ministre d’État du Commerce, des Approvisionnements et de la Consommation de la République du Congo, a permis d’aborder les possibilités de coopérations bilatérales accrues.

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Les deux ministres ont souligné le rôle stratégique de l’IATF comme plateforme d’échange d’expertises économiques et levier pour une meilleure intégration africaine dans l’économie mondiale.

L’Ouganda et l’Algérie : une coopération en expansion

Autre rencontre significative : celle entre Kamel Rezig et Frederick Ngobi Gume, ministre d’État aux Coopératives de la République d’Ouganda. Cette entrevue a mis en avant la solidité des relations algéro-ougolaises et leur vision commune d’un avenir économique africain plus intégré.

L’objectif commun est clair : favoriser les échanges interafricains et promouvoir les partenariats économiques concrets, notamment dans les secteurs de l’agriculture, de l’énergie et des services.

L’Algérie et la BIDC : un partenariat pour les grands projets énergétiques africains

Parallèlement à ces rencontres, le ministre d’État, ministre de l’Énergie, des Mines et des Énergies renouvelables, Mohamed Arkab, a reçu, mardi, au siège de son département, une délégation de la Banque d’investissement et de développement de la CEDEAO (BIDC), conduite par son vice-président, Olagunju Ashimolowo.

Cette réunion a permis d’examiner les axes de coopération stratégique entre l’Algérie et la BIDC, notamment autour de projets structurants dans les domaines de l’énergie, des mines et des énergies renouvelables. Plusieurs dossiers d’envergure ont été évoqués, en particulier :

  • Le projet du gazoduc transsaharien (TSGP), considéré comme un pilier de l’intégration énergétique continentale ;
  • Les projets d’énergie solaire à grande échelle ;
  • Les interconnexions électriques régionales entre pays africains ;
  • Le développement et la transformation des ressources minérales ;
  • L’industrialisation des engrais agricoles, indispensable pour la souveraineté alimentaire du continent.

Le ministre a également présenté les grands programmes algériens en matière d’énergies fossiles et renouvelables, de transport de l’électricité, et de valorisation minière. Il a mis en avant l’importance de l’expérience algérienne dans l’usage du gaz de pétrole liquéfié (GPL) et du gaz propane en citerne pour alimenter les zones rurales, une solution adaptable à de nombreux pays africains.

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M. Arkab a exprimé la disponibilité de l’Algérie à partager son expertise, à travers des coopérations techniques, des programmes de formation, et le soutien des grands groupes nationaux comme Sonatrach et Sonelgaz. Il a souligné que ces initiatives s’inscrivent dans une vision commune de sécurité énergétique, de développement durable, et de solidarité interafricaine.

De son côté, la BIDC a salué la vision régionale de l’Algérie et son rôle central dans la consolidation de l’intégration continentale. Le vice-président Olagunju Ashimolowo a réaffirmé l’intérêt de la Banque à co-financer des projets structurants, tels que le TSGP et les interconnexions électriques, essentiels pour renforcer la souveraineté énergétique et le développement économique de l’Afrique.

Arkab reçoit une délégation de la Banque d'investissement et de développement de la CEDEAO

IATF 2025, une édition placée sous le signe de l’ambition africaine

Placée sous le thème « Passerelle vers de nouvelles opportunités », l’édition 2025 de l’IATF s’impose déjà comme un rendez-vous économique majeur. Avec la participation de 140 pays, plus de 2 000 entreprises – dont près de 200 algériennes – et la présence attendue de 35 000 professionnels, les organisateurs espèrent générer des accords commerciaux et investissements d’une valeur totale estimée à 44 milliards de dollars.

En accueillant cet événement d’envergure, l’Algérie confirme son ambition de devenir un acteur clé dans la redéfinition des échanges commerciaux africains. Les rencontres bilatérales entre le ministre Rezig et ses homologues africains témoignent d’une volonté partagée de construire une économie panafricaine solide, inclusive et durable.