Hyproc se dote d’un nouveau méthanier: Le Hassi Berkine accoste aujourd’hui à Arzew

Hyproc se dote d’un nouveau méthanier: Le Hassi Berkine accoste aujourd’hui à Arzew
Le Hassi Berkine

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     Un méthanier affrété auprès d’une compagnie étrangère revient à des sommes colossales tournant autour de 25.000 et 30.000 dollars/jour.

Le Hassi Berkine est le nouveau méthanier venu enrichir la flotte algérienne. Il est acquis par la filiale Hyproc, rattachée à la firme nationale Sonatrach. Il accostera, dès aujourd’hui, au port d’Arzew, avant de se mettre en route, dans une semaine, en transportant à son bord, une quantité de 13.000 m3 de gaz butane et de propane liquéfié; c’est selon la demande.

Le Hassi Berkine, comprenant trois cuves, a été fabriqué en Chine..Il mesure 145 mètres de longueur et 22 mètres de largeur, alors que la partie immergée est de 7m 60. Sa puissance est de 4900 watts, tandis que sa vitesse est de 16 noeuds. Un noeud est équivalent à 2km/h. Et ce n’est pas tout.

LG Algérie

La même filiale, passée à la vitesse supérieure dans le domaine des transports de gaz, sera également dotée, dès le mois de novembre de l’année en cours, d’un autre méthanier baptisé au nom de Hassi Touareg.

De telles acquisitions sont d’une importance capitale pour la filiale Hyproc qui a adopté la politique de révision de ses dépenses en matière d’affrètements. «Des quatre navires exploités par Hyproc, un seul est algérien.» «À la faveur de cette nouvelle acquisition, la flotte algérienne sera renforcée», dira le commandant Nabil Matari, expliquant que «d’importants gains seront engrangés par Hyproc». Autrement dit, avec la nouvelle politique adoptée par Hyproc, l’on peut, aisément, se passer des services des prestataires de service étrangers dans un proche avenir.

À titre d’exemple, un bateau affrété auprès d’une compagnie étrangère revient à des sommes colossales tournant autour de 25.000 et 30.000 dollars/jour. la politique du renouvellement de cette flotte est minutieusement étudiée par les responsables hiérarchiques. Ainsi, le méthanier Le Barouda ayant alimenté, pendant de longues années, l’Algérie en gaz propane et butane, sera mis à l’arrêt pour le mettre à la vente. Une telle politique a, d’un autre point de vue, eu le quitus des pouvoirs publics, dont la chefferie du gouvernement. Fin 2017, le Premier ministre, Ahmed Ouyahia, a effectué une visite de travail au pôle pétrochimique d’Arzew (est d’Oran), où il a présidé une cérémonie de réception de deux méthaniers acquis par Hyproc.

Il était accompagné du ministre de l’Energie Mustapha Guitouni, du ministre de l’Intérieur et des Collectivités locales Nouredine Bedoui, du ministre des Travaux publics et des Transports, Abdelghani Zalène, du P-DG de Sonatrach Abdelmoumen Ould Kaddour, ainsi que des autorités locales, notamment le wali d’Oran Mouloud Cherifi. Le chef de l’exécutif a eu à visiter les navires Tessala et Ougarta, des sisterships (navires identiques) constituant les fleurons de la technologie en la matière. Ces deux nouvelles acquisitions sont venues renforcer de la flotte de la compagnie et élargir ses perspectives de développement, en la dotant d’une flotte moderne. Elles lui permettent également d’être au diapason des majors du secteur mondial de l’énergie, afin d’accéder aux terminaux étrangers, dans le respect total des exigences et autres normes de sécurité et de qualité.

Les deux navires, d’une longueur de 291 m et d’une largeur de 46 mètres, disposent chacun d’une capacité de 171.800 m3. Ils ont été construits dans les chantiers navals sud-coréens, Hyundai Heavy Industries. Les ingénieurs de la compagnie, rattachés aux divisions techniques ont, tout au long des différentes phases de la construction, procédé à une supervision des travaux aux côtés de leurs homologues sud-coréens. Ils n’ont pas tari d’éloges durant la construction et ont participé, par leur savoir-faire et leur compétence, à la mise à flot et aux essais en mer des deux navires. derniers sont équipés d’une nouvelle technologie de propulsion véritablement révolutionnaire.

Ils sont, en effet, dotés d’une double propulsion électrique/diesel dite «Dfde» (Dual Fuel Diesel Electric) permettant un gain considérable de consommation de combustibles.