Plusieurs villes et villages souffrent le martyre de la dégradation de l’environnement
«Malgré l’utilité publique des projets et les indemnisations de l’Etat, des propriétaires refusent de céder leur foncier.»
Véritable casse-tête pour la population et les collectivités locales, les décharges publiques font parler d’elles depuis de longues années. D’une part, des milliers de citoyens à travers le pays se plaignent de l’absence des organismes concernés, notamment les Assemblées populaires communales (APC) qui ont les pleins pouvoirs pour agir et réagir dans le sens du développement de la culture, de l’hygiène et de la salubrité publique (HSP).
D’autre part, de hauts responsables concernés du ministère de l’Intérieur des Collectivités locales (Micl), affirment avoir donné tout les moyens matériels nécessaires, mais malheureusement «sur le terrain les résultats ne suivent pas». Citoyens que nous sommes, on est tous concernés de manière directe ou indirecte par la problématique de l’hygiène et de l’environnement, à commencer par nos propres cités, villages et villes. «Cela fait deux ans que nous souffrons du problème des déchets ménagers et autres décharges publiques sauvages. Si ce n’est pas le propriétaire du terrain qui refuse de céder son champ pour l’intérêt public, ce sont les voisins qui s’élèvent contre le projet d’installation de la décharge», regrette Belkacem B. de Béjaïa.
Pareil à Tizi Ouzou où de nombreux citoyens ont fait part de la même situation. Les daïras de Aïn El Hammam (ex-Michelet), Ath Hicham, Fréha, Azazga ne sont que des échantillons des villes et villages qui souffrent le martyre de la dégradation de l’environnement. «Le barrage Taksebt accueille chaque année des quantités importantes d’ordures qui sont charriées par les eaux de pluie. La consommation des eaux du barrage devient un risque permanent», regrette Akli F’hel, fonctionnaire à Alger, résidant à Tizi Ouzou, et qui nous suggère de faire tout un dossier sur le sujet, vu la gravité de la situation non ignorée de tous.
Rien n’empêche que des émissions télévisées et même des campagnes médiatiques sont organisées dans ce sens pour endiguer ce phénomène qui sévit à l’échelle nationale. Une situation récurrente à longueur d’années à travers de nombreuses cités et villages des quatre coins du pays. Selon des sources officielles du ministère de l’Intérieur et des Collectivités locales, il est question de 2870 bennes-tasseuses de différents volumes qui ont été mises à la disposition des 1541 communes que compte le pays. Les camions sont répartis par les wilayas en fonction des besoins exprimés, toujours selon nos sources.
Des fonds spéciaux importants ont été débloqués en faveur des APC, afin de prendre en charge convenablement les besoins en matière d’hygiène et de salubrité publique aux quatre coins du pays, mais hélas! «On ne comprend pas pourquoi les villes comme Sétif, Sidi Bel Abbès, Blida et plus sont propres, mais pas Alger, Oran et autres villes, bien que les moyens sont disponibles de manière équitables», nous dit-on.
La réponse est très claire. On n’a pas tous le même ADN, intelligence et savoir-faire. C’est la raison pour laquelle «on doit partager le savoir, l’expérience et l’information avec autrui, afin d’avancer tous ensemble», rappellent sans cesse les experts de tous les domaines scientifiques. «Qui n’avance pas, recule», dit-on.
Tenant compte de l’importance de la formation du facteur ressources humaines, le ministère concerné a mis en place un nouveau statut particulier des fonctionnaires de l’administration et des collectivités locales.
Des postes d’ingénieur, des inspecteurs et des contrôleurs spécialisés dans le domaine sont comptabilisés dans les budgets des APC afin de répondre au mieux aux besoins locaux exprimés.