Hydrocarbures Priorité au gaz

Hydrocarbures Priorité au gaz

L’Algérie n’augmentera pas sa production de pétrole, mais portera ses efforts sur la production de gaz pour atteindre 85 milliards de m3 exportés d’ici à 2013-2014. C’est ce qu’a affirmé ce matin Chakib Khelil qui a aussi déclaré que le prix du baril du brut est passé de 30 dollars en décembre 2008 à 80 dollars actuellement.

Selon Chakib Khelil, ministre de l’Energie et des Mines qui était l’invité ce matin de la chaîne III, de la radio nationale, la décision prise par l’Opep en décembre 2008 à Oran quant à la diminution de la production a permis au prix du pétrole de passer de 30 dollars/ baril à près de 80 dollars actuellement. «Ce que nous perdons en terme de production de pétrole (15%) nous conduit à l’augmentation des prix», explique-t-il.



Et d’ajouter : «Si on n’avait pas appliqué la décision, on serait peut-être aujourd’hui à moins de 20 dollars /baril. On perd 15% au volume mais on triple pratiquement le prix.» Répondant à une question relative à une augmentation de production, M. Khelil a expliqué que pour le moment, il n’y aura pas d’augmentation. Car selon lui, l’Algérie a des engagements avec l’Opep qu’elle devra respecter et les conditions actuelles du marché international ne le permettent pas. «Ce que nous faisons actuellement c’est d’augmenter notre capacité de production et d’exportation de gaz.

En ce qui concerne le pétrole nous souhaitons stabiliser notre production à 1 400 000 barils/ jour, ce qui était notre production avant la dernière mesure de l’Opep à Oran, où nous avons décidé de diminuer l’augmentation de 200 000 barils/jour, actuellement nous produisons 1 200 000 barils/jour», a-t- il affirmé. «Maintenant, nous respectons les engagements internationaux de l’Opep qui a décidé de diminuer 1,6 million de barils/jour», répond-il . Cependant, et même si le ministre «ne sait pas», comme il l’a dit, à quel moment l’Opep pourrait décider d’augmenter la production, il n’a pas écarté néanmoins l’idée d’une éventuelle augmentation dans l’avenir. «Nous continuerons à appliquer les engagements jusqu’au moment où l’Opep décidera d’augmenter la production. Maintenant nous maintenons cette production et quand les conditions du marché international seront plus intéressantes et alors nous pourrons prendre la décision d’augmenter la production au niveau où elle était avant décembre 2008.

Mais je ne sais pas si cela sera au début ou au milieu de l’année prochaine. Quand les conditions économiques et les taux du dollar vont se stabiliser et qu’il y aura moins de spéculation, à ce moment-là on pourra décider d’augmenter la production», a-t-il précisé. En ce qui concerne l’avantage qu’accorde notre pays au développement de la production de gaz, il trouve que cela est tout à fait normal.

«On a fait un effort exceptionnel pour l’augmentation de la production de pétrole depuis l’année 2000 et aujourd’hui on fait plus d’effort dans le développement du gaz et les découvertes que nous avons faites jusqu’à maintenant sont beaucoup plus des découvertes du gaz, donc il est tout à fait normal qu’on développe cette capacité pour satisfaire les besoins du marché national et nos efforts d’exportation, puisque nous allons passer de 62 milliards du mètre cubes exportés actuellement à près de 85 milliards de mètres cubes par an vers les années 2013-2014»