ALGER- L’ »important » potentiel de l’Algérie en hydrocarbures continue d’attirer de plus en plus de partenaires étrangers, a affirmé lundi à Alger le Président-directeur général de Sonatrach, Abdelmoumen Ould Kaddour.
Dans sa réponse à une question d’un journaliste sur un éventuel épuisement des réserves nationales d’hydrocarbures, lors d’une conférence de presse consacrée au bilan de l’année 2017 du groupe, M. Ould Kaddour a précisé que le potentiel national en hydrocarbures était encore « très important » et continuait d’attirer de plus en plus de partenaires étrangers.
Selon lui, le nombre important (près d’une trentaine) de partenaires étrangers ayant pris part à la 11ème édition des Journées scientifiques et techniques (JST11) de Sonatrach, prouve, une fois de plus, l’attractivité du secteur de l’énergie en Algérie.
« Ne vous inquiétez pas, il reste encore d’énormes réserves (de pétrole et de gaz) en Algérie, mais cela nécessite énormément de travail pour les découvrir », a-t-il dit, rappelant, en ce sens, la volonté de la compagnie norvégienne Statoil de revenir en Algérie, pendant que des négociations sont menées pour l’installation du major américain Exxon Mobil dans le pays.
Concernant le potentiel de l’Algérie en gaz de Schiste et la place qu’occupe cette ressource dans la stratégie de Sonatrach pour la période 2020/2030, M. Ould Kaddour a affirmé que l’Algérie occupait la troisième place dans le classement mondial des réserves de ce type de gaz.
Il a, à cet effet, affirmé que « tôt ou tard nous serons amenés à utiliser le gaz de Schiste « , estimant cependant que « les expériences vécues à Aïn Salah doivent être prises en considération pour ne pas commettre les mêmes erreurs à l’avenir ».
« Donc définitivement, nous y arriverons au gaz de Schiste, mais nous y arriverons dans de meilleures conditions en prenant en compte toutes les mesures nécessaires à la protection de l’environnement », a-t-il avancé, relevant que la technologie a extrêmement évolué depuis les premiers essais effectués à Aïn Salah, il y a de cela une dizaine d’années.
« Si vous visitez actuellement les champs de gaz de Schiste, vous allez constater à quel point ils sont propres et respectueux de l’environnement », a-t-il soutenu.
Pour rappel, le ministre de l’Energie, Mustapha Guitouni avait affirmé dans une conférence de presse en marge des JST11, tenues du 15 au 19 avril courant à Oran, que l’exploitation des résereves de gaz de Schiste était encore à « la phase d’étude » et son entrée en production « ne se faira pas avant une dizaine d’années ».