Hydrocarbures : La production de l’Algérie augmentera de 30,5% dans dix ans

Hydrocarbures : La production de l’Algérie augmentera de 30,5% dans dix ans

La production d’hydrocarbures de l’Algérie augmentera de 30,5% les dix prochaines années, a indiqué un rapport du bureau conseil Business Monitor International (BMI).

Elle passera progressivement de 1,99 million de barils par jour (B/J) à 2,60 millions B/J à l’horizon 2018 dont 430.000 barils seront consommés par le marché domestique, selon BMI qui compte un portefeuille de clients des milliers d’entreprises dont 400 des 500 sociétés les plus fortunées réparties dans 140 pays à travers le monde.

Les investissements massifs de multinationales contribueront largement à améliorer la production, explique BMI. La production de gaz connaîtra un bond quantitatif important, rapporte la même source.

L’Algérie produira 180 milliards de mètres cubes dans dix ans, augmentant ainsi son potentiel à l’export (entre 31 milliards de mètres cubes et 140 milliards de mètres cubes) que soit sous forme de gaz naturel liquéfié ou à travers les gazoducs pour lesquels le pays a consenti de lourds investissements afin de maintenir sa position d’exportateur important, notamment vers le continent européen.

L’Algérie anticipe sur une augmentation de la demande mondiale qui enregistrera une hausse de 56,9% en 2018.

Les prévisions de BMI tablent sur un taux de croissance du produit intérieur brut (PIB) de 2,4% pour l’exercice 2009, en légère baisse par rapport à 2008 où elle s’était établie à 2,9%. Une reprise est attendue, cependant, en 2010 où l’on assistera à une remontée de la croissance qui sera de 3,1%. Cette reprise sera encore plus forte et sera donc confirmée les années suivantes (3,9% en 2011, 5,6% en 2012) avant de connaître un petit recul en 2013 (4,7%) tout en restant appréciable. Il convient de rappeler que le gouvernement algérien s’attend à un taux de 4% l’année prochaine si l’on tient compte des indications du projet de Loi de finances pour 2010.

Les entreprises étrangères activant dans le secteur pétrolier ont une mainmise sur 40% de la production nationale, toujours selon BMI qui précise que la compagnie pétrolière nationale exploite les 60% restant. La consommation locale est de 311.000 B/J. Elle augmentera de 4% annuellement durant les quatre prochaines années avant d’atteindre environ 353.000 B/J en 2013.

La demande pour le gaz, quant à elle, passera de 25,4 milliards de mètres cubes en 2008 à 32,1 milliards de mètres cubes dans une dizaine d’années.

Les besoins de l’Algérie en matière de pétrole et de gaz représentent 8,93% de la demande globale de l’Afrique dont elle assure 19,2%.

Sur un autre registre, BMI note que l’Algérien arrive à la sixième place dans son classement sur le climat des affaires en Afrique.

Le bureau d’étude est plutôt optimiste concernant l’évolution de cet aspect de l’économie algérienne à moyen terme, estimant que le pays a les moyens pour gagner des points eu égard à la progression de son industrie pétrolière et ses réserves considérables de gaz et l’essor du secteur privé.

Yasmine Idjer