L’espagnole Cepsa, présente en Algérie depuis trente ans, vient de proroger deux de ses contrats d’exploitation d’hydrocarbures qui le lient à Sonatrach : l’un dans le périmètre de Rourd Krouf, l’autre dans celui d’Ourhoud, dans le bassin de Berkine. La reconduction des contrats devait être signée hier lors d’une cérémonie officielle, organisée en présence du ministre de l’Énergie, Mustapha Guitouni, et de son homologue espagnol, Álvaro Nadal.
L’information est livrée par El Pais Economia, dans son édition d’hier. À Berkine, l’entreprise ibérique détient 40% du projet, Sonatrach en détient 60%. La compagnie pétrolière espagnole est détenue par le fonds souverain d’Abou Dhabi, Ipic et Mubadala, deux entités qui ont récemment fusionné.
À Ourhoud, Cepsa a commencé la production en mode commercial en 2002, avec une production de 40 millions de barils par an. Avec ses partenaires, Cepsa aura investi cinq milliards de dollars sur les trente dernières années. Le volume de production que la compagnie espagnole aura cumulé depuis 2002 est estimé 983 millions de barils dans le périmètre d’Ourhoud.
Cela équivaut à deux années de consommation de carburant en Espagne, précise la publication ibérique. Le champ en question est divisé en trois blocs qu’exploitent donc Cepsa et Sonatrach.
Au prix actuel de 47 dollars le baril de brent, la société espagnole engrangerait des revenus estimés à 25 millions d’euros. Cela va lui permettre de développer ses gisements. Du reste, Cepsa prévoit d’augmenter la production récupérable grâce à un nouveau projet d’approvisionnement en gaz (puits WAG), à 1 416 millions de mètres cubes dans ce périmètre.Le projet sera prêt d’ici à 2019. Il compensera les champs en déclin en optimisant les puits en y injectant du gaz. Le champ d’Ourhourd fait partie des plus grandes découvertes faites en Algérie dans la décennie 1990, ainsi que le rappelle El Pais Economia. 126 puits y ont été mis en service. Ils produisent le brut léger facilement liquéfiable et prisé sur les marchés internationaux. El Pais souligne enfin que Cepsa produit 100 000 barils par jour dans le monde à travers ses différents projets en Espagne, en Amérique du Sud, au Moyen-Orient et en Asie du Sud-Est. Le journal rappelle également que la société espagnole est partenaire de Sonatrach dans le gazoduc Medgaz reliant l’Algérie à l’Espagne, d’Almeria.
Le tube dispose d’une capacité comprise entre 8 et 10 milliards de mètres cubes de gaz par an. Dans le Medgaz, Sonatrach a la majorité des actions (43%). Cepsa en détient 42% et gaz naturel Fenosa 15%.
