Humanitaires enlevés : Des renforts pour sécuriser les ressortissants étrangers dans le sud de l’Algérie

Humanitaires enlevés : Des renforts pour sécuriser les ressortissants étrangers dans le sud de l’Algérie

Le président algérien Abdelaziz Bouteflika a ordonné aux services de sécurité une enquête rigoureuse sur le sort des trois humanitaires européens enlevés le 23 octobre dernier dans le camp de réfugiés sahraouis de Rabouni, à Tindouf (sud), rapporte samedi le quotidien “Al-Khabar”, citant de hauts responsables de l’armée algérienne. Des renforts ont par ailleurs été envoyés dans le sud du pays pour y protéger les ressortissants étrangers.

Les enquêteurs, arrivés sur place le lendemain du rapt, ont entendu des résidents et des surveillants du camp, ajoute le quotidien selon qui les premiers éléments de l’enquête font ressortir que les auteurs du rapt “ont utilisé de grosses sommes d’argent pour obtenir des informations, pour acheter les deux véhicules utilisés (4×4) auprès des contrebandiers”.



Pour les services de sécurité algériens, cités par “Al-Khabar”, il ne fait aucun doute que les auteurs du rapt, qui sont venus du territoire malien, appartiennent à Al-Qaïda au Maghreb islamique (AQMI), qu’ils “avaient préparé l’opération depuis plusieurs semaines et avaient aussi bénéficié de complicités sur place” pour atteindre l’endroit précis où se trouvaient les trois travailleurs humanitaires.

Ces derniers sont les Espagnols Ainhoa Fernández de Rincón, membre de l’antenne estrémadurienne de l’Association des amis du peuple sahraoui, et Enric Gonyalons de l’ONG Mundobat, ainsi que l’Italienne Rossella Urru, coordinatrice du Comité italien pour le développement des peuples (CISP).

En parallèle à l’enquête sur cet enlèvement, qui constitue un revers pour l’armée algérienne, le quotidien, citant les mêmes sources, indique que de nouvelles unités de l’armée et de la gendarmerie ont été envoyées en renfort dans le Sud algérien pour assurer à la fois la sécurité des étrangers qui travaillent dans les sociétés pétrolières et les touristes européens qui continuent à s’aventurer dans la région en dépit des risques encourus.

AP