De nos jours, les sociétés vivent de nombreux bouleversements graves. Guerres, catastrophes naturelles ou dues à l’activité humaine… des familles sont déchirées, des personnes disparaissent, d’autres se retrouvent perdues dans le chaos de l’émigration clandestine et de l’exil forcé, sans abri, sans assistance…
Nedjma Merabet – Alger (Le Soir) – C’est en lien avec cette réalité de plus en plus alarmante que le ministère de la Solidarité nationale, le Croissant-Rouge algérien et le CICR (Comité international de la Croix-Rouge) organisent, hier et aujourd’hui, deux journées d’études des «coordinateurs en rétablissement de liens familiaux» (RLF).
Mme Benhabylès, présidente du Croissant-Rouge algérien, estime que les organisations internationales humanitaires doivent faire pression sur les grands décideurs du monde, et attirer l’attention sur les conséquences humanitaires gravissimes qu’entraînent les politiques menées. Elle s’indigne qu’il faille encore contourner le protocole pour pouvoir parler des réfugiés sahraouis dans une réunion onusienne de deux jours… concernant les réfugiés ! Elle espère de même parvenir à aider à développer l’action du CICR, y compris en tant qu’acteur diplomatique auprès de la décision politique internationale.
L’épanouissement et l’équilibre de la famille constituent un axe fondamental de la stratégie gouvernementale d’action de développement. En attestent les divers mécanismes mis en place. De l’amendement du code de la famille de 2005, assurant un fonds de pension alimentaire aux femmes divorcées avec enfants à charge, en passant par les micro-crédits d’aide et le fonds d’aide aux femmes rurales, la ministre de la Solidarité nationale fait un bilan concis de la façon dont la stratégie du gouvernement de protection et de lutte contre la dislocation de la famille a été menée.
Par ailleurs, Mme Benhabylès appelle la jeunesse à s’épargner le calvaire de la «harga», qui a souvent été une priorité pour le gouvernement, qui continue pourtant de pénaliser l’émigration clandestine. Un problème qui a même forcé l’exécutif à mettre provisoirement de côté certains phénomènes tels que la «clochardisation». Il est intolérable qu’en Algérie, des membres de famille se retrouvent jetés à la rue, s’alarme Mme Benhabylès qui ne tolère pas que fleurissent des maisons de retraite en Algérie. Pourtant, quelques dispositifs non négligeables ont été mis en place : foyers d’hébergement, dispositif de médiation avec les familles, assistance médicale… La responsable du Croissant-Rouge algérien insiste sur la nécessité d’associer à la politique de solidarité, la promotion de la culture de la solidarité, fondement de nos valeurs nationales, portées par la Révolution algérienne.
Le CICR, de son côté, propose de naviguer au large de l’évolution des nouvelles technologies. Aujourd’hui, l’utilisation de téléphones satellitaires permet aux détenus de rester en contact avec leurs proches. Des «projets plus innovants» ont permis d’installer des bornes de recharge solaire pour téléphones mobiles dans les camps de réfugiés, ou des téléphones mobiles prépayés pour les migrants franchissant la frontière entre le Mexique et les Etats-Unis, nous apprend
Mme Catherine Gendre, représentante du CICR en Algérie.
N. M.