Au Nigeria, le calme semble être revenu à Jos, située dans le centre du pays dans l’état du Plateau.
Des témoins ont cependant rapporté des heurts et des tueries dans des zones excentrées de la ville.
Des soldats patrouillent les rues en vue de faire cesser les affrontements qui ont éclaté dimanche entre chrétiens et musulmans. Les leaders des deux communautés font état de plus 200 morts, chiffre qui n’a pas été confirmé par des sources indépendantes.
Dans un communiqué, l’ONG Human Rights Watch a demandé aux forces nigérianes de faire preuve de modération à Jos et d’observer les règles internationales en matière d’usage de la force en réponse à l’éruption de violences meurtrières entre communautés.
Corinne Dufka du bureau de Human Rights Watch à Dakar, se félicite de l’aveu du vice-président nigérian, Goodluck Jonathan, selon lequel le pays est pris dans un cercle vicieux, qui est à l’origine de ces violences.
Toutefois, M. Jonathan devra accompagner cette analyse d’actes concrets pour mettre fin à la violence, estime Mme Dufka. Dans ce cadre, il faut s’attaquer au problème de l’impunité. A-t-elle dit. « Depuis 2001, dans l’Etat du Plateau, il y a eu quatre vagues très mortelles de violences dans laquelle à peu près 2500 personnes on perdu la vie », a souligné Corinne Dufka.Personne n’a été jugé pour ces violences, a-t-elle souligné.