Huit visites d’inspection depuis sa nomination il y a neuf mois, Le coup de pouce à une gestion locale dépassée

Huit visites d’inspection depuis sa nomination il y a neuf mois, Le coup de pouce à une gestion locale dépassée

Depuis sa nomination au poste du Premier ministre, le 3 septembre 2012, Abdelmalek Sellal a effectué huit visites dans différentes wilayas du pays, pour donner un coup de pouce à la gestion locale qui a l’air dépassée par la demande de la population en matière de développement local. Pourtant, les walis sont les premiers superviseurs de la mise en œuvre des différents projets.

L’amélioration de service public, la relance de l’économie nationale et en résumé rattraper le retard qu’accusent les différents projets qui s’inscrivent dans le cadre du quinquennal 2010-2104 est la mission principale du Premier ministre, Abdelmalek Sellal installé à ce poste le 3 septembre 2012.

Lors de ses visites à commencer par celles effectuées dans les wilayas du Sud, dont Ouargla, qui connaissent une agitation sociale puis Oran, Laghouat, Béjaïa et hier c’était le tour de la wilaya de Batna, les failles que connaît la gestion locale se confirment, puisque le Premier ministre insiste à chaque visite sur le respect des délais de réalisation tout en avertissant qu’aucune négligence ne sera tolérée dans l’avenir. Ainsi, le non-respect des délais de réalisation de plusieurs projets de développement local est une réalité avec les retombées financières à cause de la réévaluation des coûts mais pour l’instant aucun responsable n’a été sanctionné et le Premier ministre préfère donner des instructions et rappeler les responsables locaux à leurs responsabilités.Lors de ses visites, le Premier ministre essaye d’écouter les simples citoyens sans protocole en dehors des rencontres officielles avec les représentants de la société civile à chaque fin de visite.

Dans ce cadre, on peut citer l’exemple de la visite de Béjaïa, où le Premier ministre Abdelmalek Sellal était accompagné de sept ministres.

A l’occasion, il a procédé au lancement de nombreux projets structurants, et il a fallu attendre la visite de Sellal pour que la pénétrante autoroutière reliant Béjaïa à l’autoroute Est-Ouest soit officielle.De la station d’épuration de la ville de Béjaïa jusqu’au dernier point de la visite à Melbou, la délégation ministérielle a eu à évaluer le taux d’avancement des projets inscrits. A chaque halte, le Premier ministre n’omet pas d’insister sur les objectifs et délais d’achèvement des projets inspectés.

De Laghouat, le Premier ministre a annoncé la généralisation à travers toutes les wilayas, de l’opération d’octroi du crédit bancaire sans intérêt aux jeunes et la prolongation de 6 à 10 ans de la durée d’exonération de l’impôt sur le foncier, une mesure rejetée par la majorité parlementaire dans le cadre de la validation du projet de loi sur les activités commerciales, puisque c’est une minorité qu’il l’a proposée. Ainsi, on se demande, quel rôle pour les «représentants du peuple» , si ce n’est défendre les revendications des citoyens. Le Premier ministre a déclaré que les projets de développement seront menés à bon port, tout en y apportant les correctifs nécessaires en ce qui concerne leur concrétisation sur le terrain. Relevant l’existence d’entraves bureaucratiques qui se dressent face à la réalisation des projets de développement, Sellal a réaffirmé la détermination de l’Etat à lutter contre ce phénomène et contre toutes les pratiques négatives y afférentes.

Hier à Batna, qui est sa huitième visite sur le terrain, le Premier ministre a insisté sur la finalisation des différents projets, dont le pôle universitaire de Fesdis. «Toutes les parties concernées doivent être au rendez-vous pour respecter cette date et œuvrer à la levée des réserves». Sellal a constaté sur place la non-attribution des logements d’astreinte réalisés depuis plusieurs mois en faveur des enseignants. Sellal rappelle que «l’Etat ne lésine pas sur les moyens s’agissant des secteurs de l’Enseignement supérieur, de l’Education et de l’Habitat», donc, il ne s’agit pas d’argent mais plutôt d’une gestion locale qui ne s’adapte pas au développement de la demande sociale.

Nacera Chennafi