Huit policiers marocains devant les juges

Huit policiers marocains devant les juges

Les Une des médias marocains sont consacrées depuis quelques jours à l’affaire des huit policiers marocains arrêtés, samedi, sur ordre du procureur de Casablanca pour avoir torturé à mort un jeune détenu. Les quotidiens Assabah et Al-Ahdath indiquent que ces huit policiers sont impliqués dans la torture du jeune détenu, qui a succombé à l’hôpital. Le site d’informations Casacity.ma rapporte que le jeune Marocain a été arrêté dans la nuit du 31 août alors qu’il était sous l’emprise de stupéfiants et placé en détention dans un poste de police avant d’être transféré dans un hôpital où il est décédé. Pour rappel, l’organisation de défense des droits de l’Homme Amnesty International a critiqué vivement, dans un rapport publié en mai 2015, sous le titre “L’ombre de l’impunité”, les procédés utilisés contre les détenus pour leur soutirer, par exemple, des aveux.

Salil Shetty, le secrétaire général d’Amnesty International, avait déclaré que “les responsables marocains renvoient l’image d’un pays ouvert, respectueux des droits humains. Mais tant que la menace de la torture planera sur les détenus et les voix dissidentes, cette image ne sera qu’un mirage”. Il a ajouté que “sous des apparences trompeuses, la torture est utilisée pour étouffer la contestation et entache certaines condamnations prononcées par la justice. Que vous remettiez les inégalités en question ou exprimiez vos convictions, vous courez le risque d’être victime de violences et d’actes de torture”.

Le rapport en question se fonde sur 173 cas de torture et autres mauvais traitements infligés à des hommes, des femmes et des mineurs par des policiers et des membres des forces de sécurité entre 2010 et 2014.