Houssine Kharja : Un exemple de simplicité

Houssine Kharja : Un exemple de simplicité
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Lundi soir, la chaîne méditerranéenne Beur TV a invité Houssine Kharja, l’international marocain et joueur de l’Inter de Milan. Et franchement,…..il a donné une vraie leçon de patriotisme et a fait preuve d’une grande simplicité. Le capitaine des Lions de l’Atlas s’est déplacé de Milan pour venir honorer son invitation à l’émission hebdomadaire animée par Mohamed Marouf et Mohamed Djadi.

Au rendez-vous malgré l’opération !

Il était 22h lorsque l’émission a débuté, alors qu’elle est habituellement programmée à 21h. Houssine a eu un retard imprévu, il venait juste d’atterrir en France en provenance de Milan. L’auriez-vous fait à sa place ? En précisant qu’il venait de subir une opération et sortait tout juste depuis samedi de son dernier match (Sandoria 0-2 Inter Milan). Tout le monde était vraiment impressionné par le geste du joueur marocain qui est venu répondre aux questions de nos confrères en toute transparence et avec beaucoup d’humilité sur les sujets d’actualité, et tout particulièrement sur le match Algérie-Maroc (27 mars à Annaba). Quand on est un joueur de cette dimension-là, on a plutôt tendance à traîner les pieds lorsqu’il s’agit de communiquer avec la presse.

Ce Franco-Marocain a montré qu’on pouvait porter le maillot du prestigieux club de l’Inter de Milan tout en faisant profil bas. En compagnie de Nacer Sendjak (ancien entraîneur d’Algérie), il a répondu aux questions posées par les deux journalistes face à lui et aussi à celles des téléspectateurs qui intervenaient tout au long du direct. La chose la plus frappante chez le milieu de terrain de l’Inter est l’amour qu’il porte à son pays. Pour lui, même s’il est né en France, c’est bien le Maroc qui occupe son cœur. D’ailleurs, il n’a pas cessé de le rappeler durant sa présence sur le plateau de la télévision. «Malgré que je sois né en France, je me sens plus Marocain qu’autre chose», a-t-il déclaré.

Evidemment, le choc Algérie-Maroc du 27 mars a été évoqué et la réponse du joueur reflète sa nature : «Je pense que ça va être une grande fête du football entre deux pays frères (sourire) avec une victoire du Maroc au final.»

Un leader modèle

Un capitaine comme celui-là, tous les sélectionneurs voudraient en avoir un dans leur groupe. Apparemment, le joueur est au courant de tout ce que font ses coéquipiers marocains en dehors de la sélection. Il prend le soin de les contacter un par un et même ceux qui évoluent dans le championnat marocain (Botola).

Et a priori, ce n’est pas tout le monde qui a ce raisonnement. Serein et confiant pour le match à venir, il affiche une certaine assurance et pense que son groupe peut réaliser un bon résultat en Algérie. La couleur est annoncée, nos joueurs sont prévenus, la bonne guerre a commencé.

L’intervention de Compétition

Compétition a tenu à être présent lors de ce débat télévisé par le biais de notre correspondant en France, S. Abidat. Lors de notre intervention à l’émission, nous avons tenté de connaître l’avis de ses invités. Nous avons parlé du parcours de l’équipe nationale A’ au Soudan (demi-finaliste du CHAN) et de la question qui se pose en ce moment, à savoir celle du rôle du joueur local et de sa place éventuelle dans l’EN A. A ce sujet, Nacer Sendjak était partagé.

Il reconnaît qu’il y a du talent chez certains locaux, mais d’après lui, ce n’est pas non plus la bonne solution pour déstabiliser cette équipe du Maroc. Il a dit : «Le joueur professionnel reste l’homme de la situation. En Europe, il y a une intensité de trois matches par semaine quelquefois, et ça va vite.» Sur le côté athlétique, il n’a pas tort, puisque les championnats européens jouent des matches de très haut niveau. Mais il faut souligner que ce n’est pas le cas de la majorité de nos joueurs qui évoluent en Europe, mis à part quelques-uns, les autres jouent soit le maintien, soit évoluent en Ligue 2.

Reste encore le souci des dates de la FIFA. Ils ont longtemps débattu et Nacer Sendjak a bien insisté sur l’importance de la continuité et l’esprit du groupe en citant l’exemple de l’Egypte qui a remporté les trois dernières Coupes d’Afrique des nations avec la même équipe de joueurs à quelques détails près.