“Houria”, le nouveau film de Mounia Meddour, sera-t-il diffusé en Algérie ?

“Houria”, le nouveau film de Mounia Meddour, sera-t-il diffusé en Algérie ?

Mounia Meddour, réalisatrice du film « Papicha » qui a remporté le César du meilleur premier film en 2020, revient dans les salles avec son deuxième long-métrage « Houria ». Le film raconte l’histoire d’une jeune danseuse algéroise qui doit se reconstruire après avoir été agressée par un islamiste se disant repenti. Elle va alors chercher à guérir en retrouvant sa voix grâce à la danse, avec l’aide d’autres femmes également brisées par la vie.

Le choix de la danse pour raconter cette histoire de résilience est symbolique, car le corps des femmes reste encore un sujet tabou en Algérie. « A travers le personnage d’Houria, c’est de l’Algérie dont je parle, d’un pays qui a été blessé, heurté, mais qui a sa jeunesse et des ressources pour continuer à être debout », explique la réalisatrice à l’AFP.

Le film sortira en France, mais il est peu probable qu’il soit projeté en Algérie, tout comme son prédécesseur « Papicha ». Néanmoins, cela n’a pas empêché Mounia Meddour de poursuivre son travail en mettant en lumière la vie des femmes en Algérie contemporaine.

Mounia Meddour, une réalisatrice engagée

Mounia Meddour est une réalisatrice algérienne qui a choisi de raconter l’histoire de son pays, et plus particulièrement celle des femmes, à travers ses films. Après le succès de son premier long-métrage « Papicha » en 2019, qui a été primé au festival de Cannes, elle revient en 2022 avec « Houria », un film qui continue d’explorer les thèmes de l’émancipation et de la résilience des femmes algériennes.

Dans « Houria », elle met en avant le personnage d’une jeune danseuse qui doit se reconstruire après avoir été agressée, en choisissant la danse comme moyen de guérison. Mounia Meddour espère ainsi briser les tabous qui entourent le corps des femmes en Algérie et montrer que la danse peut être un moyen de libération et d’expression.

Malgré les obstacles, Mounia Meddour continue de se battre pour faire entendre la voix des femmes algériennes. Ses films sont une ode à la liberté et à l’émancipation, et un appel à la prise de conscience de la société algérienne sur la place des femmes dans la société