Hôtels, résidences, appartements semi-meublés, villas…: La location estivale de l’immobilier prend son envol à Aïn El-Turck

Hôtels, résidences, appartements semi-meublés, villas…: La location estivale de l’immobilier prend son envol à Aïn El-Turck

Par Rachid Boutlelis.

Hôtels, résidences, appartements semi-meublés, villas…: La location estivale de l’immobilier prend son envol à Aïn El-Turck

A l’instar des années précédentes à la même période, le prix de location de l’immobilier a pris son envol pour atteindre des cimes dépassant tout entendement dans la contrée côtière d’Aïn El-Turck. Cette année, la saignée s’est spontanément manifestée de manière précoce sans que pour autant la qualité de la prestation des services chez les hôteliers, les complexes et autres lieux de villégiature ne soient alignés sur le prix de la nuitée et/ou de la location estivale, conformément aux normes universelles. A priori tout semble être permis pour en tirer un maximum de bénéfice durant cette saison pour tenter d’amortir les dépenses auxquelles ont été assignés lesdits établissements durant la période des vaches maigres, et ce au détriment des vacanciers en quête de changement et de tranquillité à proximité de la mer. Ce malheureux état de fait a vraisemblablement inspiré nombre d’opportunistes, qui ont exploité l’aubaine pour pomper à outrance dans ce filon, et ce en inondant cette contrée de résidences, d’appartements meublés, sans se soucier de l’esthétique et encore moins du respect des règles de l’architecture exigées dans les municipalités côtières, qui sont destinées à préserver l’environnement. Toujours est-il que, graduellement, au fil des jours, un sensible engouement de vacanciers a commencé à se manifester dans ladite contrée, depuis la fin de la semaine dernière. La grande majorité des familles, en quête d’un bref séjour sur cette côte, a été dans l’obligation de faire le porte à porte en cette période de l’année. Les estivants ne se bousculent cependant pas encore aux portes des établissements hôteliers et autres résidences meublées, et ce en raison probablement des examens du baccalauréat d’une part et des tarifs exorbitants à l’extrême d’une autre part, qui ont, notons-le, atteint allègrement dans certaines résidences les 35 millions de centimes pour une location de 20 jours et à un million de cts la nuitée chez les hôteliers. Selon des témoignages concordants formulés par de nombreux clients, les prestations et les commodités ne s’alignent forcément pas avec ces tarifs, qui donnent le tournis. «Il est temps que les inspecteurs du tourisme se penchent sur ce malheureux état de fait en procédant à des contrôles rigoureux dans ce secteur névralgique où l’anarchie et les transgressions aux normes élémentaires prévalent en maîtres», a déploré un Constantinois dépité, venu en famille à Aïn El-Turck pour un séjour d’agrément. «Si ce n’était pas pour les enfants, je serai parti ailleurs pour les vacances», a renchéri notre interlocuteur. Qualifiés par les hôteliers installés dans cette daïra, de concurrence déloyale, activant dans le circuit informel et de bénédiction par les familles venues de différentes contrées du pays et au revenu plus au moins modeste, les habitations ainsi que les appartements semi-meublés proposés par les particuliers sont en contrepartie très sollicités en ce début d’été. Les prix pratiqués sont effet beaucoup moins chers et gravitent entre 25.000 et 40.000 dinars en fonction des zones où sont situées ces locations. Toujours est-il que ce sont les lieudits La Grande, L’Etoile, Bomo, la localité de Bousfer-Plage et le site des Andalouses qui enregistrent la plus grande affluence depuis le week-end dernier. Un certain nombre de familles, demeurant dans la ville d’Oran et ses localités limitrophes, n’ayant pas loué pour diverses raisons notamment financières, viennent s’installer presque quotidiennement pour la journée sur l’une de ces plages. «Je préfère venir tous les deux ou trois jours et débourser entre 600 et 800 dinars pour les solariums, que de m’acquitter d’une location de 30.000 DA au moins, en plus, car il ne faut pas tenter de cacher le soleil avec le tamis, s’acquitter aussi et obligatoirement des droits d’accès à la plage», a commenté un responsable de famille domicilié dans le quartier de Plateau St-Michel, avant d’ajouter «sur pratiquement toute la côte, les exploitants des solariums, des individus, avec lesquels il n’est pas conseillé de s’y frotter, vous interdisent d’utiliser votre propre équipement de plage». Des déclarations presque similaires ont été formulées à ce sujet par d’autres interlocuteurs. Il importe de signaler que des postes de police et de gendarmerie au même titre que ceux de la protection civile seront incessamment rouverts, pour veiller en permanence et être prêts à toute éventuelle intervention. Notons encore que, selon les statistiques de la protection civile, près de 20 millions d’estivants ont été enregistrés au cours de la période estivale précédente.

Notons dans ce contexte que la concurrence déloyale, imposée par les habitations et autres appartements proposés à la location par des particuliers, au cours de la saison estivale notamment, a constitué l’un des principaux thèmes autour desquels ont gravité les débats d’un conclave, qui a regroupé récemment les adhérents de l’association des commerçants et investisseurs de la corniche oranaise, ACICO. Les intervenants, plus particulièrement les hôteliers installés dans la contrée d’Aïn El-Turck, ont mis en exergue le fait que «ces locations sont exonérées de redevances fiscales et parafiscales et ne sont soumises à aucun contrôle», en soulignant que les personnes qui louent «ne sont pas déclarées, dans la grande majorité des cas, contrairement à la règlementation en vigueur. Cette transgression, qui contribue au manque à gagner des établissements hôteliers, rend difficile, voire impossible, le recensement des locataires des habitations et des appartements en question. Certains hôteliers ont fait par contre l’objet d’une fermeture administrative pour cette infraction. Nous qualifions ce malheureux constat de deux poids deux mesures», ont-ils commenté en substance. Les participants ont décidé d’adresser une requête au ministère du Tourisme et à celui de l’Intérieur et des Collectivités locales, pour, ont-ils fait remarquer, «dénoncer l’informel, qui gangrène de plus en plus le domaine de l’hôtellerie, avec un taux de remplissage n’excédant pas les 20%, dans la contrée d’Aïn El-Turck et entrave par ricochet ainsi l’essor du secteur du tourisme».