C’est écrit dans l’ordre des choses. Dès lors que les deux hôtels Ibis et Novotel se sont implantés en plein centre-ville dans le square Dounia Tarayef, il faut tôt ou tard assainir leur environnement rapproché, ce qui suppose un réel courage pour déloger tout ce qui enlaidit ces belles installations et leur interdit de se développer comme prévu.
Avant le premier coup de pioche, le promoteur des deux hôtels avait posé le problème du marché Boumezou datant des années 1920 et dont la structure jure avec ce qui est autour. En plus des nuisances matérielles, il s’en dégage des odeurs nauséabondes, repoussantes dont les effluves ne manquent pas de chatouiller le nez des touristes.
A défaut de démolir ce mastodonte en béton, il y a lieu de le réaménager de fond en comble comme cela avait été préconisé, il y a 4 années. Face aux deux hôtels tout neufs subsistent cinq ou six kiosques dont les gérants se sont vus proposer des indemnisations et de nouveaux locaux où pratiquer leurs commerces, mais ils ont tous refusé de quitter les lieux pour différents prétextes.
En contrebas, tout au bout de Aouinet El Foul, l’on découvre depuis les deux hôtels un paysage désolant avec en prime le bidonville de Kaïdi Abdallah qui devait être éradiqué mais demeure enraciné bien apparent comme une verrue sur le nez. Tout cet espace vital pour de telles implantations s’en trouve pollué et sans vouloir plaider la cause de « Ibis » et « Novotel », il s’agit de ne pas rester en chemin dès lors que les premières pierres de ce complexe touristique ont été posées.
Nous avons souvenance que les responsables de cette audacieuse implantation cernée par un marché de fruits et légumes d’un autre âge, un bidonville et un habitat plus que précaire avaient proposé des aménagements à la hauteur des ambitions affichées. Ainsi, le marché Boumezou devait être réaménagé, tandis que l’on verrait s’édifier une piscine, un parking, des espaces verts et à la place des kiosques voués à la démolition, d’autres commerces au goût du jour. Il s’agit en d’autres termes d’un aménagement intégré qui nécessite du souffle et un esprit de continuité.
A.B