Patrimoine historique réduit à un réceptacle d’ordures et d’immondices de toute nature, l’hôtel Tin Hinan, implanté non loin de la résidence du wali de Tamanrasset, est dans un piteux état.
La dégradation de la structure devenue un gîte pour délinquance laisse comprendre qu’elle n’est pas au centre des préoccupations des autorités locales et encore moins de celles du premier responsable du secteur de tourisme, Amar Ghoul, qui met pourtant le disque de renforcement de ce créneau névralgique en infrastructures d’accueil à chacune de ses sorties médiatiques. Interpellés par la décrépitude de cette vieille bâtisse portant le nom de la légendaire reine des Touareg, les tour-opérateurs de Tamanrasset s’indignent et s’insurgent contre le laxisme des autorités chargées de la gestion de ce bien communal.
Pour couper court à toutes les spéculations et critiques poussées à l’invective essuyées par son assemblée, le président de l’APC de Tamanrasset, Zounga Ahmed Hamad, s’engage à céder la gestion de cette infrastructure hôtelière à l’entreprise de gestion touristique de la wilaya. Les deux parties seraient en passe de “conclure un accord de location et de prise en charge du volet restauration”, affirme le maire.
Pour confirmer l’information, nous nous sommes rapprochés du P-DG de l’EGT, Hamou Ouyahia, qui a, de son côté, tenu à faire part des négociations qui ont été effectivement engagées avec l’Apc, étant le propriétaire de l’immobilier, dans le but de trouver la meilleure formule financière pour le louer. “Avant de finaliser l’accord, nous allons d’abord engager un bureau d’études pour faire une évaluation des travaux de restauration.
Pour le moment, des propositions ont été faites sans parvenir à s’entendre sur le montant de la location qui devrait être arrêté en prenant en considération plusieurs paramètres”, nous dit M. Ouyahia.
Favorable à cette démarche, le directeur de l’Office du parc national et culturel de l’Ahaggar, Ahmed Aouali, anticipe et préfère saisir le président de l’Apc au terme d’une correspondance imposant l’implication des architectes et spécialistes de l’office dans le projet des travaux de restauration de l’hôtel à l’effet de “préserver son cachet historique et sa valeur patrimoniale”.