Les employés licenciés de l’hôtel Sheraton – Club-des-Pins (Alger) comptent saisir la justice après la persistance du bras de fer entre eux et l’administration de l’établissement.
Plus de 70 travailleurs vivent une situation désolante depuis plus de 20 jours. Ceux-ci n’ont toujours pas réintégré leurs postes après avoir été licenciés «abusivement». Ainsi, ils estiment que le recours à la justice reste leur seule solution pour faire valoir leurs droits. «Nous comptons aller en justice», a déclaré un travailleur licencié, contacté par nos soins.
Cette décision est prise suite à la réaction «humiliante» de l’administration qui leur a exigé de signer un acte de fin de relation de travail avant de subir un nouvel entretien pour un éventuel nouveau recrutement. C’est une attitude humiliante, s’insurgent les travailleurs. Mais ce qui est encore plus injuste, à leurs yeux, est le fait d’avoir accepté de réintégrer certains et non pas d’autres. Ceux-ci attendent depuis plus de 20 jours une réponse «favorable et digne» de la part de l’administration vis-à-vis de leur situation.
Le licenciement «abusif» de trois syndicaux a été à l’origine de cette situation. Cette affaire, qui remonte au mois de juin dernier, était à l’origine de la grève illimitée observée en septembre dernier par plus de 200 employés. «Au départ, le licenciement n’a concerné que ces trois personnes.
Mais les décisions de licenciement «s’étaient étendus» pour toucher les autres employés solidaires avec leurs collègues. Il est bien de noter dans ce cadre que les trois syndicaux ont déjà saisi l’inspection du Travail pour revendiquer leurs droits. Mais cela n’a abouti à rien. En revanche, des jugements étaient adressés aux syndicaux et leur affaire est toujours en cours auprès du tribunal.
Par Karima Adjemout
