Se soigner à domicile sous l’œil vigilant d’une équipe spécialisée tout en étant entouré de l’amour et de l’affection des siens, c’est possible, grâce à l’HAD, (service de l’hospitalisation à domicile).
Malgré le manque de moyens, ce service relevant de l’hôpital de Birtraria apporte aide et assistance à nombre de malades, dans un climat de confiance, de chaleur et de convivialité.
Le service de l’Hospitalisation à domicile (HAD) de Birtraria est une bouée de sauvetage, un espoir pour le patient et pour sa famille. Pouvoir garder sa grand-mère, son grand-père ou un proche chez soi, entouré de la tendresse de ses enfants, tout en étant sous la surveillance du service de l’hôpital et des médecins, est une aubaine pour le patient. L’hospitalisation à domicile est une expérience qui a été lancée en Algérie en novembre 1999 par le secteur sanitaire de Birtraria en collaboration avec l’APC d’El Biar.
Cette opération a été chapeautée par le service interne du professeur Brouri. L’objectif est d’écourter ou d’éviter une hospitalisation ou une réhospitalisation, éduquer le patient et son entourage, prévenir toute aggravation de son état, accompagner le patient et son entourage dans la maladie et participer à la restructuration du système de santé dans le cadre de l’économie de ce système. L’hospitalisation à domicile reste un choix du patient et de ses proches.
Elle n’est pas imposée. Elle est proposée avec l’accord du médecin traitant quand elle est médicalement possible et socialement préférable. Le médecin prescripteur établit le protocole des soins. Comment se passe cette hospitalisation ? Après évaluation des besoins nécessaires (aide ménagère, matériel, soins infirmiers), le malade poursuit ses soins chez lui avec l’assistance d’équipes médicales et paramédicales qui, comme à l’hôpital, assurent sa surveillance. Selon les structures, l’hôpital ou le médecin traitant assurent la direction des soins et la prescription des médicaments.
Ces derniers sont fournis par l’hôpital et comptés dans le prix de la journée ou directement achetés en pharmacie et remboursés par la voie habituelle.
Le développement de l’HAD apparaît aujourd’hui comme un objectif majeur de santé publique, correspondant à une réelle demande des patients et de leur entourage et constituant l’un des éléments essentiels de la modernisation nécessaire du dispositif sanitaire. Intérêt humain, intérêt médical, intérêt économique, tout concourt aujourd’hui au développement d’une telle alternative. «Elle permet d’hospitaliser dans leur contexte familial les patients dont l’état de santé nécessite un ensemble de soins médicaux et paramédicaux, nécessairement coordonnés, analogues à ceux dispensés en hospitalisation complète», affirme le docteur Kadri, premier responsable de l’unité HAD de l’établissement hospitalier Djilali-Belkhenchir (ex-Birtraria). Si ce type d’hospitalisation existe depuis 1999, c’est seulement en 2003 qu’un arrêté ministériel portant sur la création, l’organisation et le fonctionnement du dispositif de l’hospitalisation à domicile, a «légalisé» son activité. En dépit du manque de moyens, l’expérience est à saluer. Les autres secteurs sanitaires devraient aussi réfléchir à cette expérience.
La formule devra être aussi améliorée, voire enrichie. Les soins requis sont de trois types : les soins ponctuels destinés à des patients ayant une pathologie stabilisée ; les soins continus, destinés à des patients ayant une pathologie évolutive et les soins de réadaptation, destinés à des patients pris en charge pour une durée déterminée.
Kh.B