L’ex-président égyptien Hosni Moubarak, 82 ans, arrêté dans le cadre d’une enquête sur la répression meurtrière de manifestations, pourrait être condamné à une peine pouvant aller jusqu’à la pendaison s’il était reconnu coupable, ont rapporté vendredi 15 avril les médias officiels.
Le quotidien gouvernemental Al-Ahram a cité aujourd’hui le président de la cour d’appel du Caire, Zakaria Chalach, affirmant que Hosni Moubarak pourrait être exécuté s’il était reconnu coupable d’avoir provoqué la mort de manifestants de manière préméditée.
L’ex-président risque la prison à vie en cas de préméditation.
Zakaria Chalach a indiqué que le témoignage de l’ancien ministre de l’Intérieur de Hosni Moubarak, Habib al-Adli, lui-même poursuivi pour avoir ordonné de tirer sur les manifestants le rendait complice s’il était confirmé: Habib Adli a affirmé que Hosni Moubarak lui avait ordonné d’utiliser la force contre les manifestants.
« Si cela est prouvé, il recevra la même peine que la personne qui a conduit (la répression) et il pourrait s’agir d’une exécution s’il était prouvé que les manifestants pacifiques ont été tués avec préméditation », a-t-il dit.
S’il n’y a pas eu préméditation, il sera condamné à la prison à vie, a-t-il précisé. Hosni Moubarak pourrait être condamné à une peine de trois à cinq ans de prison s’il était prouvé que la répression, sur ses ordres, a blessé des manifestants.
L’enquête devrait durer au moins six mois, a indiqué la télévision d’Etat, en citant un responsable du ministère public, et le procès au minimum un an.
Hosni Moubarak et ses fils Gamal et Alaa ont été placés mercredi en détention pour 15 jours dans le cadre d’une enquête judiciaire sur la violente répression du soulèvement de janvier et février, qui a fait quelque 800 morts, selon des sources officielles, et qui a abouti à la chute de leur régime.
Hosni Moubarak qui a pris le pouvoir en octobre 1981 à la mort de Sadate a rendu le tablier le 11 février 2011