Hormis le FNA de Moussa Touati, Les candidats peinent à collecter les signatures

Hormis le FNA de Moussa Touati, Les candidats peinent à collecter les signatures
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Si le nombre de candidats à la candidature a dépassé toutes les prévisions depuis la convocation du Corps électoral par le chef de l’Etat en janvier dernier, plusieurs sont ces prétendants qui peinent à satisfaire la première condition d’éligibilité, à savoir, la collecte de signatures nécessaires pour postuler à l’élection présidentielle du 17 avril prochain.

Hormis Moussa Touati, président du Front national algérien (FNA), les autres candidats à la candidature ne soufflent aucun mot sur le taux d’avancement des opérations de collecte de signatures, synonyme des grosses difficultés rentrées sur le terrain, notamment pour les nouveaux postulants, et ils sont très nombreux cette fois-ci.

Cependant, si les chefs de formations politiques postulant pour la prochaine présidentielle semblent avoir la tâche plus aisée, il n’en est pas de même pour les innombrables candidats indépendants. Pour revenir à ce qui prévoit le règlement, en vertu de la loi organique portant Régime électoral, promulguée en 2012 dans le cadre des réformes politiques initiées par le chef de l’Etat, les candidats sont astreints, comme stipulé dans l’article 139 de la dite loi, de collecter 600 signatures individuelles de membres élus d’assemblées populaires communales, de wilayas ou parlementaires et réparties au moins à travers vingt-cinq (25) wilayas.

A défaut de cette première option, les candidats en lice devront amasser 60 000 signatures individuelles au moins d’électeurs inscrits sur une liste électorale. Ces signatures doivent être recueillies à travers, au moins, 25 wilayas, dont le nombre de signatures minimal ne saurait être inférieur à 1 500 dans chacune des wilayas.

Les signatures doivent être portées sur un « formulaire individuel et légalisé auprès d’un officier public », lesquels formulaires sont déposés en même temps que l’ensemble du dossier de candidature auprès du conseil constitutionnel, stipule encore le Régime électoral. En d’autres termes, l’inflation constatée en matière de candidats à la candidature, n’augure en rien d’un nombre si important de candidats éligibles à la course à l’élection présidentielle du 17 avril prochain. La décantation se fera aussitôt que le Conseil constitutionnel aura à statuer sur les  » vraies  » candidatures.

Donc, un nombre très important de candidats à la candidature se verra de facto évincé de la course à la présidentielle, à défaut de collecter le nombre imparti de signatures pour ce faire. Bien entendu, ce ne sont pas des prétendants de la taille d’Ali Benflis, de Louiza Hanoune, la secrétaire générale du Parti des travailleurs (PT), ou encore d’Ahmed Benbitour qui peineraient à ramasser les signatures.

Par ailleurs, certains candidats à la candidature et chefs de partis politiques n’hésitent pas à pointer du doigt l’administration justement, en ce qui concerne les opérations de collecte des signatures. Moussa Touati a mis en garde contre les falsificateurs et les usurpateurs de signatures, alors que Mohamed Hadef, président du Mouvement national d’espérance (MNE) accuse l’administration de privilégier certains candidats au détriment d’autres.

M. A. C.