Hôpital El-Mohgoun, Le manque de spécialistes en pédiatrie met en péril la vie des enfants

Hôpital El-Mohgoun, Le manque de spécialistes en pédiatrie met en péril la vie des enfants

Le déficit en praticiens spécialisés en médecine consacrée à la prévention et au traitement des maladies des enfants, de la naissance à l’adolescence, surtout en chirurgie infantile durant la nuit, est actuellement décrié par les tuteurs d’enfants souffrant de pathologies enfantines et admis niveau de l’hôpital d’El-Mohgoun dépendant du secteur sanitaire d’Arzew.

Ces derniers, ayant pris attache avec la rédaction, signalent que les enfants admis au niveau du service de pédiatrie du centre hospitalier cité, sont pris en charge uniquement par des médecins généralistes qui, sans amoindrir de leur compétence, ne sont pas dotés des prérogatives médicales, pouvant leur permettre de pratiquer des actes médicaux ayant trait aux fonctions thérapeutiques des praticiens spécialistes de la santé publique, telles que la réanimation, les soins intensifs ou les interventions chirurgicales pressantes.

De ce fait, on apprendra qu’un enfant atteint d’une pathologie respiratoire, a été évacué par ses parents vers le centre hospitalier pour enfants de Canastel, dans le chef lieu de wilaya Oran, parcourant ainsi une distance de plus de 42 km et ce, à défaut de médecins spécialistes en pédiatrie. Renseignements pris auprès d’une médicale, celle-ci révèlera que le secteur sanitaire d’El-Mohgoun ne disposait que de deux médecins spécialistes en pédiatrie, travaillant de jour, tout en assurant six gardes nocturnes chacun, entre 18h et 6h du matin.

«L’hôpital d’El-Mohgoun garantit donc 12 gardes nocturnes par mois et le reste des surveillances, soient les 18 autres nuits, sont assurées par des généralistes, ce qui n’est pas normal pour un établissement hospitalier public», estime une source médicale ayant requis l’anonymat. Sur ce volet, on apprendra que l’EPH d’El- Mohgoun qui couvre trois daïras, à savoir Gdyel, Arzew et Béthioua, devrait être renforcé dans les prochains jours par l’enrôlement d’un troisième praticien confirmé dans les maladies d’enfants, permettant ainsi une progression du créneau horaire des gardes de nuit spécialisées à 18 gardes nocturnes par mois.

Ceci dit et en dépit de l’effort louable opté par l’administration hospitalière d’El-Mohgoun et visant à renforcer le corps médical spécialisé, la carence en pédiatres demeure toujours et il faudrait penser à apporter une solution urgente et ce, pour le bien être des malades.

Aribi Mokhtar