La guerre médiatique menée par la presse et les chaînes de télévision égyptiennes ne dérange nullement la rue algérienne, pour qui ce n’est que du cinéma gratuit, l’essentiel étant que notre équipe nationale ira en coupe du monde…
Rachid, 38 ans, enseignant : «Le nombre important de chaînes égyptiennes privées ou étatiques a beaucoup aidé dans cette guerre médiatique. Il faut que les autorités algériennes pensent à l’ouverture d’autres chaînes de télévision pour permettre au peuple algérien de s’exprimer.»
Samir, 25 ans, étudiant : «Ce qui se passe sur les chaînes de télévision égyptiennes est vraiment grave. Il y a eu des appels au meurtre lancés par des personnalités qui se disent civilisées, des appels à la guerre contre l’Algérie lancés par des journalistes, des appels à faire intervenir les unités spéciales de l’armée égyptienne pendant le match à Khartoum lancés par des animateurs de télévisions égyptiennes. Je pense que tout cela montre les limites des médias égyptiens.»
Slimane, 54 ans, enseignant : «L’issue victorieuse du match Algérie-Egypte au Soudan a fini par dévoiler le vrai visage des médias égyptiens. Un visage fait de fanatisme et de racisme. Les médias lourds égyptiens, plus particulièrement, ont jeté tout leur poids dans une bataille qu’ils ont créée de toutes pièces.
Le match de football s’est transformé en un match médiatique semant la haine et la discorde entre les deux peuples.»
Nawel, 20 ans, étudiante : «La presse égyptienne vient de montrer son vrai visage à la communauté internationale. Moi, je dirais que c’est scandaleux et malheureux.»
Souad, 22 ans, étudiante : «Je ne vois pas l’intérêt de répondre à tous ces mensonges. Tous les Algériens savent que c’est du n’importe quoi, l’essentiel est que notre équipe nationale est qualifiée à la coupe du monde.»
Lounès, 30 ans, fonctionnaire : «Les Egyptiens n’arrivent pas à accepter la défaite de leur équipe nationale, donc ils essayent par tous les moyens de détourner l’opinion publique égyptienne qui commence à se poser plein de questions sur le front interne.»
Ramdane, 5 2ans, père de famille : «J’ai suivi pendant quelques jours des chaînes égyptiennes, mais d’après ce que j’ai vu, j’ai décidé de les zapper. Je n’ai pas envie que mes enfants soient traumatisés».
Radia, 17 ans, lycéenne : «La guerre médiatique, les Egyptiens l’ont peut-être gagnée, mais nous, nous avons gagné un match de football. Nous irons à la coupe du monde, alors, tout ce qui se dit sur leurs chaînes ne m’intéresse pas».
Samir, 42 ans, fonctionnaire dans une banque : «Tout le monde sait qu’il y a un manque flagrant en matière d’audiovisuel en Algérie. Il faut donc penser à ouvrir le champ médiatique au privé comme c’est le cas chez eux.»
Mohammed Zerrouki