Hommage au doyen de la presse algérienne ZOUHIR IHADDADEN

Hommage au doyen de la presse algérienne ZOUHIR IHADDADEN
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Samir Mouloud

L’association Machaâl Echahid et le quotidien El Moudjahid ont organisé, aujord’hui, une cérémonie en l’honneur du doyen de la presse algérienne, le moudjahid et professeur en sciences de l’information et de la communication Zouhir Ihhaddaden, qui nous a quittés la semaine dernière.

Lors de cette cérémonie, le président de l’association Machaâl Echahid, Mohamed Abad, a présenté le dernier livre de Zouhir Ihaddaden publié récemment aux Editions Dahlab, « Itinéraire d’un militant », une biographie qui raconte sa vie et son parcours. Le livre, édité le jour même où il nous a quittés, résonne aujourd’hui comme un adieu. Comme résonne l’une de ses réflexions dans toutes les salles de rédaction : « Un journaliste, ce n’est pas écrire, c’est croire en ce qu’il écrit. »

Pour rappel, Zouhir Ihaddaden est décédé le samedi 20 janvier 2018 à l’hôpital de Aïn Naâdja, des suites d’une longue maladie, à l’âge de 89 ans. Il devait assister, cette semaine, à la parution de ses mémoires intitulées « Itinéraires d’un militant », aux Editions Dahlab. Il était également membre de l’Autorité de régulation de l’audiovisuel (Arav).

Dans une allocution, le président de l’association a rappelé le « parcours exceptionnel » de Zouhir Ihaddaden dans la « construction de l’édifice de la presse, de l’information et de l’audiovisuel dans notre pays et son apport à l’université algérienne à travers ses nombreux ouvrages dans le domaine de l’histoire et de l’information », soulignant que tout au long de sa carrière il a fait montre d’abnégation et de sagesse. « Cet homme au regard vif qui force le respect, au sourire discret qui charme et qui rassure, n’a jamais voulu faire de la politique après l’indépendance », a-t-il souligné .

LG Algérie

Ses ouvrages, l’encadrement des thèses des étudiants et sa contribution à la formation ont fait de lui une véritable référence dans le domaine. Né en 1929 à Sidi Aïch (Béjaïa), le défunt fait partie des fondateurs de l’Ecole supérieure de journalisme en 1964 et a contribué ainsi à la formation de plusieurs générations de journalistes. Après ses études universitaires, il a fait ses débuts au quotidien « El Moudjahid » en 1957. Il a également géré plusieurs stations de radio du FLN et a écrit plusieurs ouvrages et livres, dont « Introduction aux sciences de l’information et histoire de la presse en Algérie », « la presse indigène en Algérie, des origines à 1930 », « la presse écrite algérienne de 1965 à nos jours (1985) », « Causeries sur l’Islam et les musulmans ». Il était le spécialiste de la presse indigène à plein temps, mais il s’est donné le temps de faire un ouvrage sur la ville de son enfance, Béjaïa, et d’être parmi les fondateurs du Musée de l’eau de Toudja. Infatigable chercheur du savoir et de la vérité, il l’a été jusqu’au dernier souffle de sa vie.