Hommage aux victimes du 8 mai 1945 : le maire de Marseille sous le feu des critiques

Hommage aux victimes du 8 mai 1945 : le maire de Marseille sous le feu des critiques

Après la visite de délégation d’élus français à Alger pour commémorer les massacres du 8 mai 1945, le maire de Marseille, Benoît Payan, organise également une cérémonie en mémoire aux victimes de ce tragique événement, marqué par la violente répression française des manifestations à Sétif, Kherrata et Guelma, qui coûta la vie à environ 45 000 personnes.

Un geste qui n’est pas passé inaperçu chez la droite française, qui multiplie les attaques, et l’accuse de « vouloir réécrire l’histoire« .

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Le maire de Marseille organise une cérémonie en mémoire aux victimes des massacres du 8 mai 1945

Benoît Payan a envoyé les invitations aux préfets, en ce jeudi, pour célébrer « la victoire du 8 mai contre les nazis« , qui a mis fin à la Deuxième Guerre mondiale. Le maire de la ville phocéenne organise également une cérémonie en mémoire des 45 000 martyrs tués ce jour-là à Sétif, Kherrata et Guelma.

L’initiative de la mairie, qui aura lieu à partir de 16 h 30 dans le parc de la Porte d’Aix, vise les massacres commis en Algérie, sous le gouvernement provisoire de Charles de Gaulle. Une initiative qui fait grincer les dents de la droite française qui accuse l’élu de « vouloir réécrire l’histoire« .

Il s’agit d’une première pour la Mairie, qui s’inscrit dans le cadre « de sa démarche de mémoire partagée et de dialogue entre les deux peuples« .  Cependant, cette initiative déplait au groupe d’opposition municipale « Une volonté pour Marseille », qui appelle Benoît Payan « à cesser les courbettes devant Alger (…) Il n’y a qu’un seul 8 mai 1945, celui de la France, de ses Alliés, des Résistants« .

La droite française en ébullition

Cette initiative, tout comme la visite des élus français en Algérie, s’inscrit dans un contexte de tensions persistantes entre les deux pays. Au total, une trentaine d’élus se sont rendus à Alger pour commémorer la mémoire de cet événement tragique, il y a 80 ans, des manifestations ont été réprimées par le sang par les forces coloniales.

Laurent Lhardit, faisant partie de cette délégation en voyage en Algérie, se retrouve également sous le feu des critiques. Notamment, après ce geste qui vise en quelque sorte à reprendre le dialogue entre Alger et Paris, alors que le silence règne des deux côtés.

« Que ce déplacement symbolique s’inscrit dans l’amitié franco-algérienne et du travail de mémoire« , a déclaré en cette occasion le président du groupe d’amitié France – Algérie à l’Assemblée nationale française.

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