Hommage aux moudjahidines : des projections de films historiques organisées à travers l’Algérie

Hommage aux moudjahidines : des projections de films historiques organisées à travers l’Algérie
Hommage aux moudjahidines – un programme cinématographique national

À l’occasion de la Journée nationale du moudjahid, célébrée le 20 août en hommage à l’offensive du Nord-Constantinois de 1955 et au congrès de la Soummam de 1956, le Centre algérien de la cinématographie (CAC) et le Centre algérien de développement du cinéma (CADC) ont choisi l’écran comme terrain de mémoire.

Depuis le 18 août, un programme spécial de projections se déploie à la Cinémathèque d’Alger et dans plusieurs villes du pays. Rappelant que le 7e art reste un instrument puissant pour transmettre l’histoire et faire revivre l’esprit de résistance.

Sous le slogan « Notre été, convivialité et sécurité », cette initiative s’inscrit dans une dynamique culturelle estivale. Qui associe loisirs, réflexion et mémoire. Plusieurs films, allant du long métrage au documentaire, font revivre des épisodes marquants de la guerre de Libération nationale.

De « La Bataille d’Alger » à « Héliopolis » : l’histoire nationale projetée sur grand écran

Le cycle met en avant des œuvres ayant marqué l’imaginaire collectif et façonné le regard des générations sur l’histoire du pays. Parmi elles :

  • « La Bataille d’Alger » de Gillo Pontecorvo, référence internationale tant pour sa portée esthétique que politique ;
  • « Zabana » de Saïd Ould Khelifa, qui retrace le destin du premier condamné à mort de la révolution ;
  • « Héliopolis » de Djaffar Gacem, inspiré des massacres de mai 1945 ;
  • « Saliha » de Mohamed Sahraoui, consacré au combat d’une jeune femme engagée ;
  • « Nous n’étions pas des héros » de Nasredine Guenifi, qui plonge dans la mémoire des anonymes de la lutte.

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D’autres titres comme « El Sakia » de Mehdi Tsabbast, « Zaïr dalam » d’Ahmed Riad ou encore « Laâlem » d’Ahmed Aggoune viennent compléter un éventail qui réunit classiques et productions récentes.

Journée nationale du Moudjahid : un programme cinématographique spécial lancé à travers le pays

Chaque ville a adapté sa programmation pour offrir au public un regard particulier sur cette mémoire filmée :

  • Alger : projections de « La Bataille d’Alger », « Dzair », « Nous n’étions pas des héros » et « El Saqia » ;
  • Constantine : « Héliopolis » à 13 h suivi de « Tayara Safra » de Hadjer Sabata à 15 h ;
  • Tizi-Ouzou : projection-débat autour de « Héliopolis » dans le cadre d’un ciné-club ;
  • Oran : « Les Portes du silence » d’Amar Laskri et « Hassan Terro » de Mohamed Lakhdar-Hamina ;
  • Béjaïa : « Hier, aujourd’hui et demain » de Yamina Bachir puis « Ibn Badis » de Bassel El Khatib ; le lendemain, « Fadhma n’Soumer » de Belkacem Hadjadj ;

Ces choix traduisent la volonté de conjuguer hommage et transmission, en ouvrant la discussion autour des films et de leurs résonances actuelles.

🔵 Pour découvrir l’ensemble du programme et les films prévus dans chaque wilaya, cliquez ici.

Le cinéma comme témoin vivant de l’histoire

En valorisant des œuvres qui racontent la guerre et ses visages. Le CAC et le CADC rappellent que le cinéma ne se limite pas à divertir. Il éclaire, sensibilise et transmet. Chaque projection devient un acte de mémoire collective, une manière de lier le présent à l’héritage des aînés.

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Ce cycle consacré au film révolutionnaire participe à la sauvegarde d’un patrimoine cinématographique qui a souvent été le premier relais de l’histoire auprès des jeunes générations. À travers l’écran, la lutte pour l’indépendance retrouve son souffle, et l’histoire s’écrit une nouvelle fois, vivante et partagée.