Un vibrant hommage a été rendu, hier, à l’homme qui a eu l’honneur et le privilège de hisser officiellement l’emblème national de l’Algérie libre et indépendante, le 3 juillet 1962 à Sidi Fredj.
Le forum d’El Moujahid a été l’occasion pour évoquer le glorieux parcours et l’engagement sans réserve de cet homme. Décédé le 2 décembre 1972 à l’âge de 61, le colonel Si Mohand Oulhadj demeure l’exemple vivace dans la mémoire de ceux qui l’ont côtoyé. « Amghar (le vieux) est connu et respecté pour son combat, sa sagesse, son courage, sa loyauté et son amour pour la patrie et son dévouement pour que l’Algérie soit à jamais libre et indépendante ». C’est par ces témoignages, que son frère de combat, en l’occurrence, le moudjahid Aït Ahmed Ouali, lui reconnaît sa grandeur d’âme. Sa personnalité et ses qualités lui permirent de gravir rapidement les différentes étapes de la hiérarchie au sein de l’ALN, dans la wilaya III.
Elevé au grade de commandant, adjoint politique du colonel Amirouche dès 1957, il a suscité l’estime et le respect de tous et à tous les niveaux de la hiérarchie par son comportement et sa personnalité. « Les moudjahidine le surnommèrent Amghar non pour son âge, mais pour la sagesse qu’il incarnait », témoigne le moudjahid Aït Ahmed Ouali. Relatant les étapes phares de son parcours, l’orateur rappelle que les généraux français se résignèrent à qualifier le colonel Si Mohand Oulhadj de vieux renard.
Un surnom qui reste un symbole dans les mémoires de ses compagnons, mais inconnu chez les jeunes générations. Aït Ahmed Ouali a appelé à l’occasion à l’organisation de telles rencontres pour faire connaître l’histoire de la guerre d’Algérie aux jeunes générations. « Les jeunes doivent connaître, dans le détail, les dates phares de notre histoire et le parcours des femmes et des hommes qui ont sacrifié leur vie pour que vive l’Algérie », a-t-il souligné. Il estime qu’il est important que les jeunes comprennent que la révolution de Novembre n’est que l’aboutissement de multiples soulèvements populaires n’ayant pas donné l’objectif escompté. Il rappelle qu’entre 1830 et 1906, il y a eu 106 insurrections, autant de détails que les jeunes ignorent.
Safia D