C’est pour cette raison qu’il a souvent été sollicité pour des règlements de conflits, notamment entre ethnies. Un érudit, dirai-je, et de grande générosité qui aimait partager ses connaissances avec des journalistes et des hommes de culture. Cet homme doté d’une mémoire infaillible et qui a beaucoup voyagé, nous racontait avec humour et anecdotes ses voyages et les personnalités qu’il avait rencontrées dans sa vie. Pour cette raison, je l’ai souvent comparé à Ibn Batouta.
Notre ami, le professeur Ahmed Cheniki, disait de lui : «Tahar Ben Aïcha, notre grand ami, le grand érudit, un grand liseur devant l’éternel, qui n’a jamais eu peur de défendre ses idées. Tahar Ben Aïcha a une conception particulière du monde et de l’Islam, lui qui a produit d’extraordinaires reportages sur l’Islam dans les pays d’Afrique et de l’ex-Union Soviétique».
Tahar Ben Aïcha a également réalisé plusieurs reportages sur l’Andalousie qui ont été diffusés par l’ENTV. Il a refusé tout poste de responsabilité, préférant rester avec la classe ouvrière. Tahar Ben Aïcha laisse un vide dans le milieu culturel, mais des archives en forme d’articles, d’enregistrements radiophoniques et télévisuels dont il avait longtemps souhaité qu’ils soient regroupés en forme d’ouvrage.