Hommage à Hakima Gomrit, une bachelière décédée trois jours avant l’annonce des résultats

Hommage à Hakima Gomrit, une bachelière décédée trois jours avant l’annonce des résultats

Un hommage à titre posthume a été rendu, ce 14 juillet à Alger, à Hakima Gomrit qui a décroché son baccalauréat-2015 sans jamais l’apprendre. Hakima elle est décédée trois jours avant l’annonce des résultats.

La famille de la défunte a reçu, à cette occasion, un diplôme et une aide financière remis par le premier ministre.



Originaires de Tizi Ghenif dans la wilaya de Tizi Ouzou, le père de la défunte, Rabah, et sa mère, Malika, étaient présents à la cérémonie organisée en l’honneur des meilleurs lauréats du baccalauréat de l’année scolaire 2014-2015, présidée par le Premier ministre, Abdelmalek Sellal au Palais du peuple.

Hakima qui souffrait d’une tumeur aux côtes, s’était fixée l’objectif de décrocher son bac, a confié son père. Elle l’a obtenu avec une moyenne de 13,07 dans la filière scientifique.

« Elle était malade depuis presque deux années. Toutefois, son état de santé s’était subitement détérioré à deux mois de l’examen du bac, surtout après avoir subi une intervention chirurgicale », raconte son père.

Emu et très affecté, le père de Hakima a expliqué que sa fille avait passé l’examen du bac alors qu’elle était alité à l’hôpital. Auparavant, elle suivait les cours normalement au lycée polyvalent de Tizi Ghenif.

« Malgré la grande fatigue dont elle souffrait, notamment après les séances de chimiothérapie, ma fille n’a jamais baissé les bras. Elle tenait, vaille que vaille, à relever le défi », raconte encore son père.

Sa maman qui écoutait ce témoignage les larmes aux yeux, a tenu pour sa part à rendre hommage au directeur et aux professeurs du lycée où était inscrite sa fille.

« Ils ont beaucoup aidé et soutenu ma fille », a-t-elle lancé. « Cependant, j’aurai souhaité que ma fille meurt après les résultats du bac », a-t-elle dit d’une voix presque inaudible à cause du chagrin qui l’accable encore.

Malika et son mari, n’ont pas pu poursuivre leur récit, arrivant difficilement à dissimuler leurs larmes et tristesse. « Nous ne voulons pas gâcher la joie du bac aux autres bacheliers », ont-ils lancé avec courage.