Hollande plaide pour une complémentarité des économies de l’Algérie et de la France

Hollande plaide pour une complémentarité des économies de l’Algérie et de la France

Le président français François Hollande a souligné, jeudi à Alger, que la France « doit être au rendez-vous que l’Algérie lui a donné », plaidant pour une complémentarité dans les modèles de croissance économique des deux pays.

« La France doit être au rendez-vous que l’Algérie lui a donné. D’abord, nous devons orienter nos modèles de croissance » pour un développement économique complémentaire, a-t-il préconisé devant un forum économique algéro-français, organisé au deuxième et dernier jour de sa visite d’Etat en Algérie.

La relation économique algéro-française, pour le président français, doit reposer sur la « complémentarité » pour que l’Algérie soit « un partenaire majeur » pour la France. « Vu l’histoire, le présent, mais aussi la complémentarité entre les deux pays, tout conduit à ce que l’Algérie soit un partenaire majeur pour la France », a-t-il soutenu.

D’ailleurs, la France est le premier investisseur étranger hors hydrocarbures en Algérie, et également son premier fournisseur. Les échanges commerciaux entre l’Algérie n’ont cessé d’augmenter ces dernières années, a-t-il dit pour décrire le dynamisme de coopération entre les deux pays.

« Le constat sur le plan quantitatif est excellent mais peut être amélioré sur le plan qualitatif » par une diversification de la présence économique française en Algérie, estime cependant M. Hollande. Pour cela il suggère une participation accrue des PME françaises dans l’investissement en Algérie, qui doivent désormais travailler avec les grandes entreprises déjà présentes sur le marché algérien.

Les entreprises françaises sont également appelées à diversifier leurs affaires en Algérie pour ne pas rester cantonnées dans les traditionnels secteurs du BTPH, des services, et de l’agroalimentaire, note-t-il à ce propos.

« Nous devons encore élargir notre gamme. Je suis fier quand j’entends le président Bouteflika parler du métro d’Alger ou du secteur de l’eau et de l’assainissement », où les entreprises françaises ont réalisé des progrès « mais je serais encore plus fier si des entreprises algériennes participaient à notre croissance et développement en France, a-t-il dit à l’adresse du FCE.

Résumant par ailleurs les atouts de l’économie algérienne, énumérés par le Chef de l’exécutif Abdelmalek Sellal dans son discours, M. Hollande a déclaré que l’Algérie présentait « une économie solide et saine » avec un niveau de réserves de changes atteignant près de 200 milliards de dollars, une dette publique presque nulle et des fonds publics équilibrés.

Le président français n’a pas manqué au passage de souligner la contribution de l’Algérie au système financier international avec sa participation au renflouement du FMI qui marque selon lui un « retournement de l’histoire pour elle’’, après les années d’ajustement structurel que lui a imposé ce Fonds.