Hollande défend l’implication d’Alger dans la lutte contre le terrorisme

Hollande défend l’implication d’Alger dans la lutte contre le terrorisme
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Le président français François Hollande a fermement défendu, mardi au Parlement européen à Strasbourg, l’implication d’Alger dans la lutte contre le terrorisme, car « s’il y a un pays qui est la victime de la barbarie c’est bien l’Algérie ».

Evoquant l’intervention militaire au Mali, il a justifié la décision prise le 11 janvier d’engager l’armée française, sans laquelle, a-t-il réaffirmé, les groupes terroristes auraient pris le contrôle de « l’ensemble du Mali » pesant ainsi sur « l’ensemble de l’Afrique de l’ouest ».

François Hollande a enchaîné en évoquant le rôle de l’Algérie, alors que Daniel Cohn-Bendit, co-président des Verts au Parlement européen, venait de critiquer en substance le double jeu d’Alger avec les groupes islamistes armés.

« Je veux ici dire combien l’Algérie a souffert pendant des années et des années du terrorisme, et qu’il s’il y a un pays qui ici est la victime de la barbarie c’est bien l’Algérie », a dit le président français.

LG Algérie

Il a rappelé la prise d’otages meurtrière d’In Amenas en janvier, nouvelle preuve à ses yeux de ces souffrances endurées par l’Algérie. « Moi je n’ai pas discuté de ce qui a été fait par les Algériens, sur leur territoire, pour frapper les terroristes qui retenaient en otages 600 personnes ! », a-t-il ajouté.

L’assaut décidé par les autorités algériennes s’était soldé par la mort de dizaines d’otages. « Nous aurons besoin de l’Algérie dans cette région du monde (…) pour lutter contre le terrorisme (…) pour favoriser une politique de développement (…) et pour le dialogue politique y compris avec les Touareg », a insisté François Hollande.

A propos du Mali il a assuré que la France n’avait « aucun intérêt » économique à défendre « en intervenant ». « En revanche ce que nous protégeons ce sont les Maliens eux-mêmes et c’est la possibilité d’un développement économique et s’il y a une responsabilité maintenant pour l’Europe c’est de considérer que nous avons à développer ces régions ».