François Hollande et Manuel Valls ont de nouveau affirmé que la France « ne (voulait) pas » le départ des juifs de France en Israël. Comme après les attentats de Paris en janvier, Benjamin Netanyahou a exhorté dimanche les juifs européens à émigrer en Israël. Hier matin, l’éxecutif a voulu mettre les points sur les i.
« Mon message aux Français juifs est le suivant: la France est blessée comme vous, et la France ne veut pas votre départ. Elle vous dit une nouvelle fois son amour, son soutien et sa solidarité. Cet amour est bien plus fort que les actes de haine, fussent-ils répétés. » « Je regrette d’ailleurs les propos de Benjamin Netanyahou. Quand on est en campagne électorale, ça ne veut pas dire s’autoriser n’importe quelle déclaration. La place des Français juifs, c’est la France », a déclaré le Premier ministre sur RTL. De son côté, le chef de l’Etat a aussi appelé la communauté nationale au « sursaut » après la profanation de centaines de tombes dans le cimetière juif de Sarre-Union, la plus importante depuis près de 25 ans. François Hollande a assuré que les juifs ont « leur place en Europe et en particulier en France ». Manuel Valls a aussi appelé l’islam de France à prendre « totalement ses responsabilités » pour « combattre l’islamo-fascisme » après les deux fusillades de Copenhague, réplique apparente des attentats de Paris, et la profanation d’un cimetière juif en Alsace. « Pour combattre cet islamo-fascisme, puisque c’est ainsi qu’il faut le nommer, l’unité doit être notre force. Il ne faut céder ni à la peur, ni à la division. Mais il faut en même temps poser tous les problèmes: combattre le terrorisme, mobiliser la société autour de la laïcité, combattre l’antisémitisme (…) Il faut désormais une rupture. Il faut que l’islam de France assume, qu’il prenne totalement ses responsabilités, c’est ce que demandent d’ailleurs l’immense majorité de nos compatriotes musulmans » .