Hocine, un Algérien de 9 ans, tué en France : après 26 ans de silence, l’enquête reprend

Hocine, un Algérien de 9 ans, tué en France : après 26 ans de silence, l’enquête reprend

L’enquête sur l’enlèvement et le meurtre d’Hocine, survenus à Alès en juillet 1999, alors qu’il était parti acheter de la confiture, piétine depuis 26 ans, sans qu’aucun coupable n’ait été identifié. L’enquête étant non résolue, la justice relance un appel à témoins dans l’espoir d’élucider ce dossier.

Arrivé d’Algérie neuf mois plus tôt avec sa mère pour retrouver son père, ancien mineur retraité installé à Alès depuis 1947, le petit Hocine, ce jour-là vers 15 heures, était sorti de leur appartement pour aller au « Super U » pour acheter un pot de confiture pour aider sa mère à faire des gâteaux.

En jargon judiciaire, les affaires non résolues après une longue période sont désignées par le terme anglais « Cold Case » que l’on pourrait traduire par « dossier froid ». L’affaire du petit Hocine fait partie des plus anciennes de ce département en France.

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Le corps sans vie d’Hocine retrouvé un mois après sa disparition

Après avoir acheté le pot de confiture avec les 15 francs qu’il avait, il n’est jamais revenu à la maison, ce qui a immédiatement inquiété sa mère. Malgré d’importantes recherches, son corps n’a été découvert que le 10 août 1999, un mois plus tard, dans un terrain difficile d’accès, à quelques centaines de mètres du domicile familial.

Le corps de l’enfant, retrouvé vêtu uniquement d’un tee-shirt, ne présentait pas de traces d’abus sexuel. L’enquête, lancée à l’époque, n’a pas établi son trajet, ni s’il est monté dans un véhicule ou s’il a rendu visite à quelqu’un. Les responsables de son enlèvement et de son meurtre n’ont pas été identifiés.

Par ailleurs, de nouvelles expertises ADN ont été effectuées sur le vêtement de l’enfant, mais en vain. Elles se sont révélées infructueuses.

Un nouvel appel à témoins lancé

« On ne baisse pas les bras (…) 26 ans après le meurtre d’Hocine Batouche, neuf ans, à Alès, la justice a lancé un nouvel appel à témoins pour enfin élucider ce dossier« , a annoncé le procureur de la République, Abdelkrim Grini, vendredi à la presse française.

« J’imagine le calvaire d’un enfant de neuf ans enlevé et tué dans ces conditions, frappé à la tête avec un objet contondant. Nous travaillons avec détermination pour élucider ce dossier« , a déclaré le magistrat qui précise que l’enquête sur le meurtre d’Hocine avance.

Malheureusement, le père d’Hocine et sa mère Djamila ne sauront jamais la vérité sur le drame qui a bouleversé leur vie. En effet, le père de famille est décédé, deux ans après le meurtre de son fils, notamment en 2001, et sa femme a rendu l’âme en 2021.

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