Hocine Soltani, le « golden boy » de la boxe algérienne

Hocine Soltani, le « golden boy » de la boxe algérienne

hocine soltani.jpgBoxeur de légende, Hocine Soltani, l’enfant prodige de la ville de Boudouaou (Boumerdès) reste à ce jour le boxeur algérien le plus titré et le seul sportif algérien a avoir décroché deux médailles olympiques, une en or aux JO d’Atlanta 1996 et l’autre en bronze aux JO de Barcelone 1992.

Né à Thénia le 27 décembre 1972 et décédé à Marseille le 1er mars 2002, Soltani est le premier boxeur arabe et le deuxième Africain à devenir champion olympique aux JO d’Atlanta 1996 (cat. 54-57 kg), après le Kenyan Robert Napunyi Wangila en 1988. Il est également le seul champion olympique algérien en boxe.

Spécialiste de la catégorie Plumes puis celle des Légers, Soltani avait récolté plusieurs titres dans sa carrière : Champion olympique à Atlanta en 1996 (Légers), médaillé de bronze aux Jeux de Barcelone en 1992 (Plumes) et médaillé de bronze aux Mondiaux de Sydney en 1991 (Plumes).

Il fut également, champion d’Afrique, champion arabe, champion méditerranéen.

Très difficile à boxer, avec une puissante frappe du gauche et un regard aigu, le digne représentant de l’Algérie a toujours fait preuve d’un courage exemplaire et d’un mental d’acier.

« Il a les poings lourds », avait prévenu son adversaire en finale des JO 1996, le Bulgare Tontcho Tontchev. Les poings puissants de Hocine l’ont envoyé au tapis dès la 2e reprise, amenant l’arbitre à compter le boxeur.

Connu pour son calme légendaire, Soltani ne jubilait pas au moment de la victoire. Aucun cri de triomphe ne sortait de sa bouche, Juste un mince sourire sur ses lèvres.

A un jeune âge, Hocine est sorti avec les honneurs des feux des projecteurs, en réalisant presque tous ses objectifs.

1998… le tournant

Il passe professionnel en 1998, mais il a vite mis un terme à sa carrière (en 2000) après seulement 4 combats, tous victorieux, dont deux par KO.

Un jour, il disparut, et puis on le chercha longtemps, et on retrouva finalement son corps sans vie.

En effet, Il fut assassiné le 1er mars 2002 (à 29 ans) à Marseille, France dans l’anonymat le plus total. Deux ans plus tard, son corps a été trouvé sans vie par la police française. La nouvelle de son décès tragique est tombée tel un couperet. Son corps fut rapatrié en 2004 à Boudouaou, sa ville natale pour y reposer en paix.

Symbole de force et de courage, Hocine Soltani reste immortel dans la mémoire de tous les Algériens.