Voila une note d’appréciation qui ne ferait pas plaisir à Bouteflika et à sa commission pilotée par le trio Bensalah-Touati-Boughazi. Le président du FFS (Front des forces socialistes), Hocine Ait Ahmed, exilé en Suisse, a jugé que les réformes politiques engagées par le président Bouteflika « sont peu crédibles ». Voilà donc une personnalité nationale qui ne sera pas reçue par le trio d’El Mouradia.
« Dans notre pays, la crise nationale continue et les propositions de réformes proposées par le Chef de l’Etat sont peu crédibles et peu susceptibles de remédier au tsunami politique, économique et social provoqué par la décennie de sang suivie par une décennie de prédation de grande ampleur. Les réformes proposées par le chef de l’Etat sont peu crédibles et peu susceptibles de remédier au tsunami politique, économique et social provoqué par la décennie de sang suivie par une décennie de prédation de grande ampleur », affirme Hocine Ait Ahmed dans cette note d’appréciation dont le contenu a été rendu public samedi 11 juin.
Pour Hocine Ait Ahmed dont le parti a décidé de ne pas participer aux consultations engagées par le pouvoir, celles-ci constituent une diversion qui vise à gagner du temps.
«Objectivement, on cherche à gagner du temps mais surtout à faire diversion », juge Hocine Ait Ahmed dans cette note divulguée par Karim Tabou, premier secrétaire national du FFS, lors d’une conférence organisée à presse à Alger.
Hocine Ait Ahmed souligne la concomitance entre les consultations politiques engagées par le président Bouteflika et la signature de plusieurs accords commerciaux avec des partenaires étrangères.
« Je m’interroge sur les fonctions véritables assignées à cette commission, écrit-il encore. Objectivement, on cherche à gagner du temps mais surtout à faire diversion. Comment peut-on choisir ce moment pour, dans l’opacité absolue, conclure un train d’accords commerciaux et financiers avec des partenaires étrangers ? C’est la sécurité nationale, voire même la souveraineté du pays, qui peuvent être compromises. Ne profite-t- on pas du contexte national et régional pour dépecer le pays ? », dit-il.
Voilà donc une personnalité nationale que la commission Bensalah n’aura pas le plaisir d’exhiber comme trophée le soir, au JT de 20 h de la télévision nationale