Lors de la Coupe du Monde-1978 en Argentine, plus exactement un certain 10 juin 1978, les Français s’apprêtent à disputer le troisième match de poules face à la Hongrie. Mais faute de pouvoir jouer avec leurs maillots, ils trouvèrent leur bonheur dans un petit club de pêcheurs.
Lors du Mondial 1978 joué en Argentine, l’équipe de France de Batheney, Lacombe, Platini ou encore Rocheteau, s’était éliminée du premier tour dans un groupe composé de l’Argentine, l’Italie et la Hongrie. Le 10 juin 1978, à Mar De Plata, elle s’apprête à disputer le dernier match de poules face à la Hongrie. Un match sans enjeu entre deux équipes déjà éliminées après avoir perdu les deux premiers matchs. L’entraineur Michel Hidalgo avait, d’ailleurs, décidé de faire jouer plusieurs joueurs remplaçants.
En effet, sur les coups de 13h, heure locale, alors que les 22 acteurs de la rencontre sont à l’échauffement, joueurs et spectateurs se rendent compte d’un problème grave : les deux antagonistes portent tous des maillots blancs. L’arbitre de la rencontre, M. Armando Coelho, décide de tirer cette affaire au clair. Il indique au camp français qu’il était censé jouer la rencontre avec des maillots bleus.
Le problème ne s’avère pas si grave. Il suffit juste à l’une des deux équipes de changer de maillots. Hélas, l’équipe de France ne dispose pas le deuxième maillot, déjà dans les valises qui doivent retourner en France. Il va falloir trouver les solutions pour désamorcer la bombe à quelques minutes du coup d’envoi du match.
Quand la France porte un maillot similaire à celui de l’Algérie
Dans la foulée, une escouade de motards est envoyée dans le centre ville. Elle avait pour mission de trouver des maillots colorés. Les motards reviennent dans l’immédiat avec des maillots blancs rayés de vert. En effet, c’est dans un un petit club de banlieue, l’Atlético Kimberley, qu’ils ont trouvé leur bonheur. Club fondé et animé pendant longtemps par des pêcheurs de la région et qui a accepté de leur prêter des maillots.
Des maillots blancs rayés de vert, similaires à ceux de l’équipe d’Algérie à l’époque. Autrement dit, et en voyant les coéquipiers de Michel Platini sur le terrain, on croit qu’il s’agit de l’équipe nationale d’Algérie et non celle de la France. La scène suscite l’étonnement du public présent, mais cela n’empêche pas les Bleus de s’imposer sur le score de 3-1.
Le lendemain du match, Henri Patrelle, responsable à la FFF, déclare : « C’est de ma faute… C’est un regrettable incident, dont je suis l’unique responsable. Au moins, on ne pourra pas me pénaliser en amputant une partie de mon salaire, puisque je suis bénévole… ». Il faut dire que l’incident est devenu drôle avec le temps, notamment avec ce maillot vert et blanc porté ce 10 juin 1978…