La saga des marques : Hermès

La saga des marques : Hermès
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Thierry Hermès crée la première boutique en 1837, rue Basse du Rempart (une rue qui a disparu aujourd’hui) près de l’Église de la Madeleine.

Il y vend des harnais et toutes sortes d’accessoires équestres.

À la fin du siècle, son fils Charles Émile Hermès décide d’installer la boutique au 24, rue du faubourg Saint Honoré (où elle est toujours implantée) et élargit la gamme à des pochettes et des sacoches en cuir.

Dès lors, l’entreprise est orientée vers le luxe et le haut de gamme.

Rapidement, la maison Hermès développe une clientèle prestigieuse faite de têtes couronnées et de présidents.

Au fil des décennies, l’entreprise reste aux mains de la famille Hermès et continue sa croissance.

Dans les années 50, le fameux sac Kelly, inspiré par l’actrice Grace Kelly fait la renommée de la maison et des personnalités comme Ingrid Bergman ou Jackie Kennedy deviennent des inconditionnelles de la marque.

En 1984, le sac « Birkin » devient un grand classique : indémodable et toujours actuel.

C’est Jean-Louis Dumas, le PDG de l’époque qui a eu l’idée de ce sac pratique, fonctionnel et élégant en voyageant avec la muse de Serge Gainsbourg.

Le sac est fabriqué en série limitée et, pour le modèle collector en cuir de crocodile, il faut compter 97 000 € !

Le best-seller est le fameux carré de soie Hermès, un objet culte de 90 cm de côté à l’origine (aujourd’hui ses dimensions sont de 70 cm par 70 cm).

Chaque pièce est unique et un foulard est vendu dans le monde toutes les 20 secondes.

Il existe à ce jour plus de 1 500 références de ce foulard : des centaines de dessinateurs se sont succédés pour créer à chaque fois des motifs uniques.

À la fin des années 70, l’un des descendants, Jean René Hermès, prend le contrôle de la société et, sous son impulsion, des lignes de vêtements, d’orfèvrerie et de porcelaine sont créées.

Il redynamise l’image d’Hermès et invente de nouvelles collections de sacs à main, prêt-à-porter, parfums, montres, bijoux…

La santé financière du groupe est alors si prospère qu’il rachète la marque de chaussures de luxe John Lobb.

En 2005, un incident défraie la chronique : Oprah Winfrey, la célèbre et puissante animatrice américaine se voit interdire l’accès d’une boutique et accuse la maison de racisme.

Elle appelle alors au boycott des produits et le représentant de la maison Hermès se déplace même sur le plateau télévisé pour lui faire des excuses publiques.

En 2004, Jean Paul Gautier est désigné pour diriger les collections femme.

Il apporte à la maison une touche d’excentricité et de modernité tout en respectant ses traditions et son image.

Depuis 2007, Pierre Alexis Dumas a remplacé son père à la tête de la direction artistique.

Sous son égide, la qualité reste une haute exigence et une affaire de famille.

Actuellement, la famille possède plus de 90 % du capital de la société et continue à veiller sur l’héritage de son illustre aïeul…

Chaque étape, de la conception jusqu’à la vente, est contrôlée par les membres de la famille.

L’ensemble des produits fabriqués sous le contrôle de la marque est exclusivement vendu dans un réseau de magasins sélectionnés.

Aujourd’hui, l’ambition de la direction du groupe est de développer une forte croissance aux États-Unis, pour compenser une baisse des résultats en Asie où Hermès réalisait plus de 27 % de son chiffre.

Hermès emploie plus de 4 000 salariés à travers le monde et possède plus de 250 points de vente.

Chaque année, le groupe réalise plus d’1,5 milliard d’euros de chiffre d’affaires et, malgré le contexte actuel, la maison ne connaît toujours pas la crise.

Source : Plurielles – La saga des marques : Hermès