La question des détenus du mouvement populaire Hirak a fait réagir l’Organisation des Nations Unies ONU, vendredi dernier, par le biais du Haut-Commissariat aux droits de l’homme
S’exprimant lors d’un point de presse, Rupert Colville, un porte-parole du Haut-Commissariat a d’emblée indiqué que son institution est préoccupée par la répression continue et croissante contre les membres du mouvement pro-démocratique du Hirak ».
Dans ce sens, les services du Commissariat aux droits de l’homme notent « le retour des manifestations du Hirak dans les rues ces dernières semaines » après une année de trêve sanitaire. Et en parallèle, l’instance onusienne ajoute que « les autorités réagissant de la même manière répressive qu’en 2019 et 2020 ».
D’ailleurs, le Haut-Commissariat « estime que des centaines d’individus ont été arrêtés depuis la reprise des manifestations le 13 février 2021 ».

« 32 individus sont actuellement détenus »
Dans le même contexte, citant « des rapports crédibles », la même institution a fait état de « près d’un millier de personnes ont été poursuivies pour avoir participé au mouvement du Hirak ou pour avoir publié des messages critiques à l’égard du gouvernement sur les réseaux sociaux ».
Le haut-commissariat évoque également, citant toujours les mêmes rapports, « au moins 32 individus sont actuellement détenus ». Ceci dit, il convient de rappeler ici que le chef de l’État Abdelmadjid Tebboune avait décidé une grâce présidentielle, le 18 février dernier, en la faveur de pas moins de 59 détenus du Hirak.
Le rapport de l’organisation a également indiqué qu’entre 2019 et 2020, « au moins 2500 personnes ont été arrêtées ou détenues dans le cadre de leur engagement pacifique ».
Et c’est ainsi, et à la lumière des rapports cités par l’organisation onusienne, que le Bureau des droits de l’homme de l’ONU réclame des enquêtes « rapides, impartiales et rigoureuses ».