Hirak : le PT condamne “l’escalade répressive du gouvernement”

Hirak : le PT condamne “l’escalade répressive du gouvernement”

Dans un Communiqué rendu public le 15 mai 2021, le parti des travailleurs s’est exprimé au sujet des répressions qui ont eu lieu lors du 117e vendredi du Hirak. La manifestation avait eu lieu le lendemain de l’Aid-el-Fitr et a dû faire face à une grosse vague d’arrestations « violentes » qui ont touché les manifestants et les journalistes.

« Trop c’est trop », le parti de Louisa Hanoune a qualifié ces actes « d’intolérables ». Les arrestations avaient été d’une grande violence, certains policiers se mettaient à six sur certains manifestants et leur administraient des coups de matraque afin de pouvoir les neutraliser et les retirer de la manifestation, il est à préciser que pour la plupart des manifestants arrêtés aucun n’a émis de résistance face aux policiers.

Le Parti des Travailleurs considère que « les prétextes avancés par le gouvernement pour justifier cette escalade répressive sont irrecevables ». Il rappelle que la liberté de manifester dont nous jouissons aujourd’hui a été longuement défendue, c’est d’ailleurs au « prix de la vie de plus de 500 jeunes innocents en octobre 1988 » que cette liberté nous a été accordée.

Il affirme que nous avons appris à mettre en action cette liberté, « une liberté que le peuple algérien a su utiliser pacifiquement et donner l’exemple depuis février 2019 ». Ces répressions sont donc intolérables, le parti insiste sur le fait que ces arrestations « institutionnalisent la criminalisation et la judiciarisation de la pratique politique et de l’exercice de la profession de journaliste« .

Une « marche effrayante à la birmanisation de notre pays »

Le parti voit en ces actions et en ce chemin qu’empruntent les autorités du pays, un avenir dangereux et un danger mortel pour la stabilité, « l’intégrité et la souveraineté » du pays.

Il définit le comportement adopté par les forces de l’ordre comme un « glissement dangereux est indigne de notre pays ». Ce comportement confronte le pays à de graves « turbulences ».

Le Parti des Travailleurs en vient à se demander : « Quelle Algérienne et quel Algérien peut accepter que notre pays, meurtri par tant de tragédies, puisse renouer avec la violence ? ». En effet, le pays a trop longtemps fait face à des violences et a de la souffrance, l’Algérie et les Algériens ont aujourd’hui besoin d’une stabilité politique, ils ont besoin d’un État ou ils peuvent jouir de leurs droits fondamentaux.

Le communiqué du PT se termine sur une belle note, un témoignage du soutien du parti aux journalistes et aux manifestants détenus sans raison depuis hier, « Libération immédiate de la journaliste Kenza Khattou et de tous les citoyens(nes) arrêtés (es) ».

« Halte à la répression, respect des libertés démocratiques et de la liberté de presse » une phrase que l’on devrait tous scander haut et fort pour notre respect et le respect de nos libertés.