Hirak : des universitaires lancent une pétition contre la répression

Hirak : des universitaires lancent une pétition contre la répression
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Réagissant à la répression sans précédent, qui a touché les 117ᵉ marches du Hirak, qui se sont déroulées vendredi dernier dans plusieurs villes du pays, plusieurs universitaires ont lancé une pétition pour dire « non » à la répression. Les premiers signataires sont des membres de la CNUAC (coordination nationale des universitaires Algériens) et du Collectif NUR.

Dans la lettre de la pétition, publiée par nos confrères du quotidien Al Watan, les premiers signataires ont rappelé que « les marches populaires et pacifiques dans les différentes wilayas du pays ont subi une vague répressive, sans précédent », et que les arrestations ont touché, sans faire de distinction, les femmes, les jeunes, les enfants et les personnes âgées.

Les signataires ont Ă©galement soulignĂ© que « des cadres de diffĂ©rents secteurs, des intellectuels et des universitaires qui reprĂ©sentent la fiertĂ© de ce pays n’ont pas Ă©chappĂ© aux arrestations », et qu’il n’Ă©tait pas du tout « normal d’arrĂŞter un professeur d’universitĂ© qui a prĂ©fĂ©rĂ© rester en AlgĂ©rie pour former les enfants de son pays », ou bien « un Ă©tudiant qui exprime l’amour de son pays par un militantisme pacifique ».

Les revendications des universitaires

« Nous, universitaires algĂ©riens (nes) disons NON Ă  la politique de la peur et de la rĂ©pression », indique clairement le contenu de la lettre. Les universitaires, ont profitĂ© de cette occasion pour exposer leurs revendications ayant trait avec l’inquiĂ©tante Ă©volution de la situation dans le pays, Ă  l’approche des Ă©lections lĂ©gislatives prĂ©vues pour le 12 juin prochain.

En premier lieu, les universitaires signataires de cette pétition demandent « la libération immédiate de tous les détenus d’opinion », et « la cessation des intimidations et persécutions dont font l’objet les activistes du Hirak et les participants aux marches ».

Les signataires ont Ă©galement exigĂ© l’abrogation de la dernière circulaire du ministère de l’IntĂ©rieur, et la « consĂ©cration du droit de manifester pacifiquement reconnu par la constitution ». Ils ont aussi revendiquĂ© une « ouverture des mĂ©dias publics aux diffĂ©rentes opinions et tendances ».