TÉLÉPHONIE Les opérateurs souhaitent un passage direct à la 4G

TÉLÉPHONIE  Les opérateurs souhaitent un passage direct à la 4G

arpt-3g-300x257.jpgLes innovations évoluent à très grande vitesse et le marché des technologies de l’information et de la communication est en permanente effervescence. Il ne s’agit donc pas de franchir obligatoirement des étapes, mais de saisir les opportunités qui se présentent. Et tant qu’à faire, investir dans la 3G, des normes qui sont déjà dépassées, serait une perte de temps et d’argent. Mieux vaut passer directement à la 4G.

Jean-Pierre Temime, vice-président de Technology & Innovation à Orange Group, l’avait recommandé jeudi, à la fin de sa conférence donnée à l’hôtel El Aurassi. Intitulée «Economie numérique », la conférence se voulait une revue des avancées technologiques marquant le marché de l’information et de la communication, leur impact sur le monde de l’entreprise et aussi les enjeux qu’elles génèrent. Ainsi, il n’y a qu’une différence de débit entre la 3G et la 4G. «On peut exploiter directement la 4G sans passer par la 3G», a-t-il affirmé. Les opérateurs ayant animé la table ronde organisée après cette conférence ont néanmoins, mis en doute la volonté des pouvoirs publics à lancer ne serait-ce que la 3G dont le ministre en charge des TIC ne cesse de claironner l’imminent lancement. «Le projet de loi devant modifier celle qui régit les télécommunications n’évoque guère le mot Internet. Et, on continue toujours à parler de télégramme, télégraphe, télex… Je suis plutôt sceptique quant à l’existence d’une réelle volonté politique de laisser s’exprimer les créateurs.» a regretté Ahmed Lakhdari, membre du Board AITA et DG de Halkorb, un fournisseur de services Internet. Ailleurs, les politiques utilisent les progrès pour essayer de gagner des voix et il est impensable de pouvoir commercer sans le haut débit. Or, les enjeux ne sont pas les mêmes pour les opérateurs économiques et les politiques algériens. «J’ai pris part à une réunion à l’Assemblée populaire nationale (APN) consacrée à l’examen dudit projet de loi et, je peux certifier qu’il y a une sorte de crispation chez les pouvoirs publics à cause des changements politiques intervenus dans la région et dont Internet avait joué un rôle catalyseur. Une crispation, faut-il le souligner, due beaucoup plus à une méconnaissance du sujet qu’à une menace justifiée.» a asséné Nassim Kerdjoudj, vice-président au FCE et DG de Net-Skills. Au moment où la téléphonie mobile et l’accès à Internet se démocratisent en Afrique et s’imposent comme moteur de croissance (10% de pénétration génèrent une croissance d’un point et demi dans le PIB, selon une étude citée par Jean-Pierre Temime), l’Algérie cumule les retards. Elle ne dispose même pas d’une bande passante !

L. H.